Depuis les bureaux de l’hôtel de la Marine à la place de la Concorde à Paris, Kenny Jean-Marie, le directeur de la division des associations de la Fédération internationale de football (FIFA), exprime ses inquiétudes avant les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Il craint que le nouveau rapport de force à l’Assemblée nationale, issu du scrutin, ne créé de l’incertitude quant à l’avenir du bureau de l’organisation qui est installé depuis 2021 à Paris.
Aux yeux de Kenny Jean-Marie, la situation politique du pays pourrait compliquer la réalisation des « promesses » qu’Emmanuel Macron a formulées le 21 mai lors d’un déjeuner pour célébrer le 120ème anniversaire de la FIFA à Paris. L’organisation, dont le siège est à Zurich, Suisse, depuis 1932, a vu le président français renouveler son engagement à inciter les fédérations sportives internationales à installer leurs activités en France, surtout en cette période d’approche des Jeux Olympiques de Paris. Cela a été révélé par « La Lettre ».
Toutefois, M. Jean-Marie a remarqué que malgré l’engagement verbal du président, peu de preuves concrètes de cette volonté ont été observées. Il a dit : » Il n’y a pas d’amour, il y a seulement des preuves d’amour. Nous n’avons vu que peu de preuves d’amour. »
Il fait également mention d’un amendement fiscal adapté à leurs besoins.
Le discours d’Emmanuel Macron faisait suite à la désapprobation subie par le gouvernement devant le Conseil constitutionnel en décembre 2023. Les membres du Conseil avaient rejeté les mesures fiscales de 2024 visant à faire de la France un attrait pour les organisations internationales sportives reconnues par le Comité international olympique.
Ces mesures, qui étaient politiquement sensibles, envisageaient une exemption fiscale pour ces organisations, comprenant l’impôt sur les sociétés et plusieurs contributions. Elles avaient aussi pour but d’exempter d’impôt sur le revenu leurs employés résidant en France pour une période de cinq ans.
Cette modification fiscale semblait parfaitement adaptée à l’annexe parisienne de la FIFA, qui couvre les activités (non commerciales) de la branche des 211 associations membres de l’organisation et la distribution des programmes de développement. On y trouve aussi la chambre de compensation de la FIFA – assujettie à l’impôt sur les sociétés –, responsable de centraliser le paiement de la rémunération connue comme étant « de formation » entre les clubs lors des transferts de joueurs.
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