Les innovations arbitrales sont fréquemment introduites durant les compétitions de football internationales, et l’Euro 2024 ne fait pas exception à cette tendance. Outre l’adoption d’un ballon connecté, équipé d’une puce électronique pour aider les arbitres, l’Union européenne des associations de football (UEFA) a mis en place une nouvelle règle lors de cette compétition continentale. Cette règle vise à limiter les regroupements de joueurs qui entourent souvent les arbitres pour contester leurs décisions – une pratique que l’UEFA juge excessivement commune.
Pour contrer cette mauvaise habitude, l’UEFA a déclaré, le 14 mai, qu’à l’Euro, seuls les capitaines seraient permis de dialoguer avec les arbitres. Tout autre joueur s’y risquant peut se voir attribuer un carton jaune. Roberto Rosetti, responsable de l’arbitrage à l’UEFA, a expliqué, lors d’une conférence de presse, le 12 juin, que cette décision n’était pas prise pour le bénéfice des arbitres, mais plutôt pour celui du football et de son image, ainsi que pour les jeunes joueurs et les futurs arbitres.
L’UEFA a pris soin de communiquer cette nouvelle règle aux vingt-quatre équipes participant à l’Euro. L’équipe de France, par exemple, a reçu des explications de l’ancien arbitre international Bertrand Layec, actuellement directeur de l’arbitrage à la fédération belge de football. Il leur a détaillé les nouvelles directives pour l’Euro et mise en garde contre les erreurs susceptibles de provoquer des sanctions.
Selon Roberto Rosetti, pour un arbitre, il est difficile d’expliquer une décision lorsque vingt-deux joueurs l’encerclent, créant des complications de communication. Par ailleurs, l’arbitre anglais Michael Oliver, un des dix-neuf principaux de l’Euro, était ravi de cette progression précédant la compétition. Il soulignait l’importance de pouvoir établir ce contact avec le capitaine, qui permet d’échanger des messages, d’entendre son point de vue, de donner des justifications et de clarifier les décisions. Oliver considère cette évolution comme un atout.
Roberto Rosetti affirmait également le 12 juin que les équipes apprécient cette modification. Après neuf jours de compétition et vingt-quatre matchs joués, la tendance semble positive. Les arbitres sont moins harcelés et échangent plus aisément avec les capitaines. L’interaction semble plus harmonieuse visuellement et réduit la tension sur le terrain, ce qui est corroboré par des données statistiques.
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