Samedi 22 juin, la formation française d’escrime a connu une journée exceptionnelle à Bâle en Suisse. Les épéistes français ont remporté la médaille d’or lors des championnats d’Europe d’escrime, après le triomphe des filles dans la catégorie du sabre. Malgré les tensions internes et l’absence de leur capitaine, Yannick Borel, pour cause de blessure, l’équipe de Romain Cannone a honoré la France en gagnant sa quatrième médaille d’or. Ils ont triomphé (45-24) face aux champions du monde italiens, une revanche pour la finale de Milan en 2023.
L’équipe a également montré sa capacité à surmonter le conflit entre la Fédération française d’escrime et les trois contestataires Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet. Les tensions ont atteint un point culminant avec l’omission d’Alexandre Bardenet pour les Jeux Olympiques, ce dernier étant soutenu par ses compères.
Alexandre Bardenet, qui conteste son exclusion devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a été appelé à la dernière minute pour remplacer Yannick Borel, qui souffrait d’une gêne musculaire non grave à l’ischio-jambier droit. Bien qu’il n’ait pas participé au combat en Suisse, ses efforts n’ont pas été vains. La victoire en individuel de Luidgi Midelton et le titre de l’équipe avec Paul Allègre, qui a remporté toutes ses courses en finale, confirment les décisions de Gauthier Grumier, nouveau directeur général suite à la démission de Hugues Obry.
En 2022, l’équipe masculine d’épée française avait brillamment remporté le championnat du monde au Caire, un exploit qu’ils n’avaient pas réalisé en Europe depuis 2016. Cette année-là, ils avaient également été couronnés champions olympiques à Rio. Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, les femmes de l’équipe de sabre française avaient également remporté un troisième titre consécutif de championnes d’Europe plus tôt dans la journée.
La soirée a été marquée par une performance exceptionnelle de Manon Apithy-Brunet. Malgré l’absence de leur numéro un mondial, Sara Balzer, qui a dû rester en Suisse en raison de douleurs au dos, elles ont réussi à battre l’équipe ukrainienne menée par Olga Kharlan, quadruple championne du monde.
Sarah Noutcha, qui a été sélectionnée comme remplaçante pour les Jeux Olympiques, a assumé le rôle de finisseuse pour son amie Sara Balzer. Alors qu’elle était menée 44-42, la tireuse de 24 ans a réussi à surpasser son adversaire ukrainienne, quadruple médaillée olympique, un exploit qu’elle avait déjà réalisé deux fois le même jour.
Après un relais difficile en demi-finales face à l’Espagnole Lucia Martin-Portugues, Manon Apithy-Brunet a brillamment gagné tous ses relais lors de la finale, y compris le premier face à Olga Kharlan.
En se remettant de leur échec lors de l’épreuve individuelle, Sarah Noutcha, Cécilia Berder et Manon Apithy-Brunet, double médaillée olympique de Tokyo, ont su répondre aux attentes placées sur l’escrime française aux Jeux Olympiques.
La mission française porte de grands espoirs dans l’épée féminine, avec Sara Balzer, qui a remporté quatre des six étapes de la Coupe du Monde de la saison, et Manon Brunet-Apithy, qui est troisième au classement mondial.