Avec l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’élection anticipée des législateurs le 9 juin, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024 reste résolument engagé dans sa mission. Son objectif est de se focaliser sur la raison pour laquelle il a été formé, c’est-à-dire pour garantir le bon déroulement de l’événement qu’il dirige.
Il est entendu que les Jeux débutent pratiquement dans l’immédiat. En effet, les premières compétitions débutent le 24 juillet, deux jours avant la cérémonie d’ouverture. Cependant, une interrogation demeure : comment Paris 2024 peut-il vraiment opérer ignorante d’une crise politique en France ?
Pour l’instant, le Cojop fait de son mieux. Le flambeau olympique continue son parcours. Après un séjour à l’étranger, il est revenu en France le 18 juin. L’installation des sites de compétition temporaires à Paris est en train de s’achever. De plus, il y a eu un certain battage autour de la cérémonie d’ouverture, une petite partie des répétitions du spectacle dirigé par Thomas Jolly ayant été révélée.
Malgré ses réticences, Paris 2024 doit se confronter à la réalité politique actuelle. Est-ce même possible d’en faire autrement? La gestion des Jeux Olympiques est devenue un enjeu politique dans la compétition électorale en marche. Ceci principalement suite à une déclaration faite par le président Emmanuel Macron, le 13 juin, où il a affirmé que le choix du peuple français inclura l’organisation des JO dans leur décision. Ciblant subrepticement le Rassemblement national, il a aussi mentionné qu’il y a certaines personnes pas du tout prêtes à organiser cet évènement majeur.
En évoquant «une trêve olympique»,
Il est vrai que cet argument n’a pas suscité de réactions significatives, seule la Ministre des sports et des jeux, Amélie Oudéa-Castéra, a rappelé ce sujet de temps à autre. Néanmoins, un autre incident démontre que la séparation entre les jeux olympiques et le contexte politique est loin d’être étanche. Le Mardi 18 Juin, l’ancien champion et ex-ministre des sports, Guy Drut, dans une interview au Monde, a affirmé qu’ «Il n’y a aucune raison pour que les Jeux Olympiques ne se déroulent pas comme prévu même avec un gouvernement RN». Cela met l’homme, qui est un administrateur de Paris 2024 et membre du comité olympique international, en complet désaccord avec le COJOP qui préfère ne pas s’impliquer dans le paysage politique actuel.
31.64% de cet article restent à lire. La suite est disponible pour les abonnés.