Après de longues négociations, la Ligue nationale de basket (NBA) et le basket français ont trouvé un accord sur le futur des jeunes talents. Dès la saison 2024/2025, un nouveau programme de développement sera mis en place pour les jeunes talents français, une décision prise conjointement par la renommée ligue nord-américaine et la Ligue nationale de basket (LNB) française. La France, étant l’un des principaux ‘exportateurs’ de talents pour la ligue de basket nord-américaine, attise particulièrement son intérêt, et l’arrivée de l’étoile montante Victor Wembanyama a stimulé ce projet.
Le Directeur général de la LNB, Fabrice Jouhaud, a déclaré à Le Monde que ce programme vise à soutenir et valoriser un certain nombre de joueurs, rehaussant ainsi le prestige d’un programme de formation français qui est déjà excellent. Cet accord, dont les derniers détails seront finalisés dans les prochaines semaines, a pour but d’aider les clubs français à conserver leurs meilleurs talents avant leur passage à la NBA. M. Jouhaud a ajouté que les clubs bénéficieront également d’un soutien logistique et financier pour les encourager à faire confiance aux jeunes. Certains jeunes du programme pourraient même ne rien coûter à leur club, selon Le Monde.
Cependant, alors que le flux des meilleurs jeunes français vers la draft NBA – une sorte de grande bourse annuelle, où les clubs NBA sélectionnent parmi les jeunes joueurs non encore présents dans la ligue – semble inévitable, le basket français voit d’autres marchés, comme l’Allemagne, l’Australie ou le championnat universitaire américain (NCAA), maintenant capable de rémunérer ses joueurs, essayer d’attirer ses talents bruts avant leur départ pour la NBA. Mettons en lumière le basket français.
Alexandre Sarr, envisagé comme le premier choix de la draft 2024 par plusieurs experts, un an après Victor Wembanyama, évoluait récemment en NBL, la ligue de basket australienne, à Perth. Au contraire, Zaccharie Risacher et Tidjane Salaün, qui étaient eux aussi attendus pour être de hauts choix, ont décidé de rester en France, respectivement avec Bourg-en-Bresse et Cholet. Quant à Pâcome Dadiet, il a pris la décision de s’installer en Allemagne, rejoignant Ulm dans leur ligue. Ces quatre joueurs sont pressentis pour être draftés le 25 juin à New York.
Un nouveau modèle a vu le jour, basé sur le partage de l’indemnité que la NBA verse aux clubs des joueurs draftés, appelé le « buy out ». Initialement créé pour récompenser les clubs formateurs, ce montant sera dorénavant reversé au programme, plutôt qu’au club, pour aider à son financement. L’objectif de ce système est de promouvoir le basket français, de renforcer son image aux États-Unis, d’augmenter ses revenus par le sponsoring et ses droits, tout en anticipant des bénéfices économiques pour les clubs.
« La LNB vise à être une ligue phare en Europe, » explique Fabrice Jouhaud. « Avoir un tel programme en collaboration avec la NBA est une reconnaissance de la part de la principale ligue au monde. » Un programme similaire, le « Next star program », est déjà en place dans la NBL australienne, dont Alexandre Sarr a profité cette année.