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19 juin 2024 9 h 09 min

« Nageurs français anxieux pour Paris 2024 »

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Marie Wattel, une nageuse spécialisée en papillon, a exprimé son soulagement le dimanche 16 juin après avoir assuré sa place pour les Jeux olympiques de Paris 2024 dans l’épreuve du 100 m de sa spécialité. Toute la semaine, jusqu’au vendredi 21 juin, les nageurs français se disputent leur ticket pour les Jeux lors des championnats nationaux qui se tiennent à Chartres. Le mot « qualif » était constamment répété à l’entour, ce qui a créé un stress énorme pour Wattel. En fait, elle était tellement submergée par l’événement qu’elle en pleurait.

Par ailleurs, le vétéran Florent Manaudou, âgé de 33 ans, a quant à lui décrit les sélections olympiques comme la pire des compétitions. Selon lui, les enjeux sont énormes, car alors qu’il n’y a rien à gagner, il y a tout à perdre. Il vise une place en nage libre sur 50 m et sur le relais 4×100 m quatre nages en tant que sprinteur lors de cette épreuve cruciale. Il a noté qu’il n’y avait pas beaucoup d’énergie positive lors de tels événements, mais l’objectif essentiel reste de se qualifier pour les Jeux olympiques.

Le leader de l’équipe nationale française et ses coéquipiers n’ont que le tournoi en Eure-et-Loir pour confirmer leur participation à la Défense Arena, avec un grand événement prévu dans six semaines. Pour plusieurs, c’est l’événement marquant d’une vie. « Les gens ne réalisent vraiment pas, » insiste Charlotte Bonnet, la co-capitaine. « C’est le résultat de nombreuses années de travail, présenté dans une course qui dure entre cinquante secondes et quatre minutes. C’est délicat, tout doit être parfaitement synchronisé afin d’aboutir au jour J. » À l’aube du dernier défi de sa carrière, avant de ranger définitivement son maillot de bain, la nageuse de 29 ans a eu du mal lors du 100 m brasse, dimanche, et lors du 100 m crawl, mardi. Sa dernière chance en épreuve individuelle est une sélection sur le 200 m quatre nages, vendredi.

Elle avoue, « Je n’arrive plus à bien dormir ».

Depuis des mois, tout le monde connaît les règles : pour être sélectionnés, ils doivent finir parmi les deux premiers lors de la finale de l’épreuve et simultanément atteindre les temps minima fixés par la Fédération française de natation (en séries pour le 800 m et le 1 500 m). L’Odyssée – le nom n’aura jamais été aussi approprié. Depuis dimanche, la piscine de Chartres est un mélange d’émotions, d’éclats de rires et de larmes de joie, devant ses quelques milliers de spectateurs, affaiblis par la chaleur.

Parfois, les événements les plus surprenants peuvent provenir des endroits les moins prévisibles. Le spectacle en question s’est produit le mardi soir lors de la victoire de Maxime Grousset sur le 100 m nage libre. Son second, Rafael Fente Damers, a également réussi à se qualifier pour les Jeux Olympiques, ce qui a surpris tout le monde. Dans sa joie, le sprinter d’Annecy a frappé l’eau et s’est déplacé l’épaule. Complètement plissé de mal, il a dû être secouru pour sortir du bassin. Après s’être remis légèrement de son traumatisme, il a grimpé sur la deuxième marche du podium, avant d’être transporté à l’hôpital pour subir des examens. La suite de cet article est disponible pour les abonnés.