« Comment vais-je gérer son retour ? Le plus tardif et le plus silencieux, c’est l’idéal. L’objectif principal est d’essayer de maintenir son séjour dans l’ombre le plus longtemps possible, en l’éloignant de vous [les journalistes], » exprime Bob Bowman, tout en affichant un air moqueur à l’annonce du retour imminent en France de Léon Marchand, après avoir fièrement brandi le trophée de la NCAA fin mars à Indianapolis.
Malheureusement pour le mentor américain du prodige de la natation française – qui résidait outre-atlantique depuis août 2021 – et figure tant attendue des Jeux Olympiques de Paris, le déplacement de 112 reporters à Chartres pour les championnats de France (du 16 au 21 juin), passage indispensable pour l’obtention de la qualification olympique, a perturbé ses plans. Le nombre de présences médiatiques a donc connu une hausse considérable par rapport à l’édition 2023.
L’arrivée de Marchand en France a été, selon ses propres mots, « un peu choquante ». Celui qui vient de célébrer son 22ème anniversaire a avoué : « Cela faisait longtemps que je n’étais pas rentré [depuis août 2023], j’étais complétement immergé dans le quotidien américain », Léon Marchand a déclaré lors d’une conférence de presse le samedi 15 juin, deux jours avant sa compétition. « C’était étrange, tout me semblait si petit, les rues, les voitures, même le supermarché : tout est vraiment petit… »
Il s’agit désormais de préparer ce qui l’attend pour les JO.
Bien loin d’avoir des ambitions petitesses, cet individu voit l’Eure-et-Loir comme une simple marque sur l’autoroute qui le mènera à sa première immersion dans la Défense Arena le 28 juillet. En tant que triple champion du monde, il aspire à être dans le Top 3 des meilleurs temps mondiaux dans chaque course pour assurer une bonne position à Paris. Il affirme qu’il y a certainement quelque chose en jeu, et que cela lui donne une raison de nager plus vite. Dans le bassin Odyssée de Chartres, il participera au 400 m 4 nages le lundi 17 juin, puis au 200 m 4 nages le vendredi, et enfin aux 200 m papillon et 200 m brasse le mercredi. Ces quatre compétitions individuelles sont celles qu’il prévoit de participer aux Jeux Olympiques.
Il assure qu’il a un « emploi du temps raisonnable » en comparaison des courses universitaires américaines. Les championnats NCAA prenaient trois à trois jours et demi. Maintenant, il a plus de confort et de temps entre les courses. Toutefois, le mercredi sera une exception avec deux compétitions le matin et l’après-midi – le 200 m papillon et le 200 m brasse avec une heure d’intervalle. C’est le même intervalle qu’aux Jeux Olympiques entre les qualifications et les demi-finales de ces deux courses. C’est un premier test pour lui et il prévoit d’écouter son corps pour voir comment il réagit.
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