Kevin Mayer et son alter ego « Keke la Braise » sont des identités familières dans le monde de l’athlétisme. Mayer voyageait à Rome dans le but déterminé d’accomplir les scores minimaux aux championnats d’Europe afin de participer aux Jeux Olympiques à Paris cet été. D’autre part, « Keke la Braise », le surnom porté fièrement par Mayer, représente l’athlète passionné, acharné à surpasser ses propres records, poussant son corps à l’extrême, souvent au point de se blesser. Mayer n’a pas réussi à compléter une seule compétition depuis 2022 et a une longue liste de blessures à son actif.
À Rome, il était indispensable pour Mayer de résister jusqu’à la fin du décathlon pour avoir une chance de se classer. Une évidence à laquelle « Keke la Braise » a dû être confronté. Le premier jour, Mayer a réussi à maîtriser son côté « Keke la Braise ». Tandis que Mayer est allé doucement pendant les cinq premières épreuves, qui ont toujours été un défi pour lui, il a placé des performances bien inférieures à son niveau habituel, terminant la journée en milieu de tableau. Mais il a réussi à terminer la journée.
Le lendemain, Mayer a commencé calmement son 110m haies, une épreuve sur laquelle il s’était auparavant blessé et qu’il redoutait. Il avait même pratiqué le changement de pied d’appui au cas où. Au final, un 14s 29 respectable. Et à ce moment, « Keke la Braise » reprit le contrôle, réprimandant Mayer pour des performances jugées indignes de son titre de détenteur d’un record du monde de 9 126 points. Il était temps de mettre de côté les calculs prudents et d’embrasser son potentiel.
Keke la braise a pris l’initiative, augmentant la pression sur Kevin Mayer et ses nombreux supporters. Il a choisi de commencer la deuxième épreuve de la journée, à savoir le saut à la perche, à une hauteur de 5 mètres. Si Kevin Mayer avait été prudent, il aurait tenté un saut plus bas pour éviter une élimination directe. Keke la braise a jugé que 5 mètres étaient praticables pour Mayer qui a déjà sauté 5,40 mètres. Cependant, à cause du retard accumulé dans le concours, Mayer n’a eu droit qu’à deux essais d’entraînement pour s’y préparer. C’est insuffisant pour quelqu’un qui n’a plus participé à un décathlon depuis une éternité. « Mon élan était hors de contrôle », a déclaré l’athlète par la suite. Premier tentative, échoué. Deuxième tentative, échoué. Le troisième essai était critique. Si Mayer le réussissait, il assurerait sa place à Paris. Si cela échouait, il serait éliminé et tous ses efforts seraient ruinés.
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