Cette fois, Primoz Roglic (Bora-Hansgrohe) a gardé son maillot jaune pendant l’étape finale. Le dimanche 9 juin, il a dû se battre jusqu’au bout pour gagner le Critérium du Dauphiné, terminant huit secondes avant Matteo Jorgenson (Visma-Lease a Bike). Malgré l’absence du Danois Jonas Vingegaard, le remplaçant de l’équipe néerlandaise a réussi à surpasser le Slovène lors de la course finale sur le plateau des Glières, un site mémorable de la Résistance. Auparavant leader de la Jumbo-Visma qui avait perdu le Tour de France 2020 à l’étape précédente face à Tadej Pogacar, Roglic est resté en contrôle. Et trois semaines avant le début du Tour de France (du 29 juin au 21 juillet), il est considéré comme un concurrent sérieux pour la victoire.
Matteo Jorgenson et Derek Gee ont attaqué Roglic avant de le dépasser. Pourtant, Roglic a montré sa résilience et a réussi à limiter suffisamment ses pertes pour remporter l’épreuve française, sa deuxième victoire dans le Dauphiné après 2022.
« J’étais chanceux qu’ils ne soient pas plus rapides devant, est-ce qu’il a admis après la course. J’étais vraiment épuisé. Gagner le Dauphiné n’était pas une priorité pour moi, mais je suis très heureux et fier de l’avoir fait. » Cependant, l’écart réduit entre lui et le leader temporaires des Jaune et Noir indique que Roglic n’a pas encore retrouvé sa meilleure forme.
Roglic, après une absence de deux mois dans les courses suite à une chute lors du Tour du Pays Basque, qui a obligé plusieurs coureurs à se retirer, dont Vingegaard, double champion du Tour, a signé un retour triomphant. Remco Evenepoel, également victime de la même chute mais avec des blessures plus graves (clavicule et omoplate fracturées), termine septième, à plus de deux minutes de retard. Malgré ce qui s’est passé ces derniers temps, un « résultat merveilleux » selon Roglic, qui en plus de cette première place, a également récolté deux victoires d’étape.
En attendant des nouvelles de l’état de Vingegaard, Roglic est maintenant considéré comme le principal concurrent de son compatriote Pogacar, dont il est désireux de prendre sa revanche.
L’ancien sauteur à ski a quitté l’équipe Visma pendant l’hiver pour s’éloigner de l’ombre de Vingegaard et s’est joint à l’équipe allemande Bora-Hansgrohe pour avoir une équipe dédiée à sa quête pour le Tour. Cependant, ses premiers pas avec ses nouvelles couleurs – vertes – ont été discrets. « C’est comme un nouveau départ pour moi, tout est différent », a déclaré le Slovène, qui a avoué qu’il suivait parfois encore « les gars en jaune », faisant référence à ses anciens coéquipiers.
En Dauphiné, le Slovène a continué son adaptation et a étendu son camp d’entraînement de groupe de trois semaines dans la Sierra Nevada (Espagne) pour mieux se familiariser avec ses nouveaux coéquipiers. « En Espagne, nous avons constaté que Primoz était déjà en forme », a déclaré un de ses équipiers, Bob Jungels du Luxembourg, à l’Agence France-Presse. Avec des soutiens tels que Jungels, Matteo Sobrero, Aleksandr Vlasov et Jai Hindley, l’équipe « Bora » est bien équipée, apparaissant, en théorie, presque aussi puissante que le Team UAE de Tadej Pogacar, tout en incluant le Colombien Dani Martinez, deuxième du dernier Giro.
Remco Evenepoel, septième au classement général (à plus de deux minutes du champion), part avec un désavantage. « Il y a encore du travail à faire », a déclaré le Belge, qui s’apprête à faire ses débuts dans le Tour de France cette année, qualifiant sa semaine sur les routes françaises de « positive », malgré une condition physique qui n’est qu’à « entre 85 et 90 % ». Cependant, du côté des français, le Dauphiné 2024 a été une déception : aucune victoire d’étape et une quinzième place au général pour David Gaudu (Groupama-FDJ), à plus de onze minutes du vainqueur.
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