Quentin Bigot, qui a terminé quatrième lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021 en lancer de marteau, n’a pas encore obtenu sa qualification pour Paris 2024. Une inquiétude grandit à cette situation, bien que le catastrophisme n’est pas encore de mise. Malgré une performance respectable lors des qualifications des championnats d’Europe, où il a terminé neuvième avec une distance atteinte de 75,29 mètres, il n’est pas parvenu à atteindre la distance minimale requise pour les Jeux de 78,20 mètres lors d’un événement au Stade olympique de Rome le 8 juin dernier.
Le lanceur français se trouve en rétablissement d’une chirurgie à une hernie discale subie en février 2023, ce qui a entraîné une longue pause de son activité sportive. Son retour n’est pas aussi fructueux qu’espéré puisqu’il n’a pas réussi à surpasser une distance de 75,42 mètres depuis sa reprise en mai dernier, bien en-deçà de son record personnel de 80,42 mètres établi en 2022.
Avant sa participation à Rome, Bigot avait admis qu’il traversait une période difficile de sa carrière. En conférence de presse, il a exprimé son inquiétude quant à sa situation, reconnaissant qu’il tâtonne pour se rétablir de sa blessure et espérer se qualifier pour les Jeux olympiques, alors que la date limite pour le faire est fixée au 30 juin.
Noté pour sa rotation ultrarapide, le Lorrain a pu déceler l’origine de ses soucis avec l’aide de son coach, Pierre-Jean Vazel. Bien qu’il ait recouvré sa force, il a du mal à retrouver ses sensations lors de ses lancers. « La reprise s’est déroulée sans encombre et ma vie personnelle est en ordre, mais nous avons remarqué des problèmes avec mes pieds et mon positionnement. Je me sens lent lorsque je lance, et le lancer de marteau ne se résume pas à la force, chaque milliseconde compte ».
Une course contre la montre pour ressentir à nouveau
Le lanceur, qui a remporté une médaille mondiale en 2017, a fait un long chemin. « La hernie a affecté mon nerf sciatique. Avant l’intervention chirurgicale, je ne pouvais même pas me tenir sur la pointe du pied droit. J’étais sans options et souffrait terriblement. Un nerf peut prendre des années à récupérer, et parfois il ne revient jamais à son état initial. »
Le tandem Bigot-Vazel, qui travaille ensemble depuis neuf ans, a entrepris une série d’exercices répétitifs, notamment des sauts, des renforcements de pieds avec des bandes élastiques et des tractions de chariots, pour restaurer la « connexion nerveuse entre le cerveau et le pied. »
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