Les autorités avertissent qu’il est « probable » que la qualité de l’eau de la Seine ne sera pas excellente malgré le lancement des analyses quotidiennes depuis le 1er juin, huit semaines avant les Jeux Olympiques. Les résultats ne seront pas exceptionnels immédiatement, en raison du climat des dernières semaines et de la mise en service récente de certaines installations visant à nettoyer le fleuve. Les seules échéances importantes sont fixées pour fin juillet et début août avec les compétitions olympiques de triathlon et de marathon de natation.
L’échéance se rapproche et pour permettre l’organisation de ces compétitions et démontrer l’impact des coûts énormes des fonds publics consacrés depuis 2016 à la dépollution du fleuve, soit 1,4 milliard d’euros, la ville de Paris a annoncé qu’un bulletin hebdomadaire sur la qualité de l’eau du fleuve sera désormais publié. Ce bulletin comprendra un résumé des analyses de la semaine précédente réalisées à partir de huit points de collecte en amont du pont Alexandre III, où se dérouleront les compétitions olympiques.
La mairie de Paris est pour l’instant discrète à propos de ses plans, promettant de partager les méthodes choisies sous peu. Les premières découvertes devraient être annoncées à l’issue de la première semaine de mesure. Il est fort probable que ces résultats confirment les affirmations faites le 28 mai par la Fondation Surfrider. Selon Lionel Cheylus, porte-parole de l’ONG, qui a mené des inspections pendant huit mois, tous les échantillons jusqu’à présent démontrent « une qualité plutôt pauvre » de l’eau de la Seine.
Le fleuve a besoin de temps pour se rétablir, estime la préfecture de la région Ile-de-France. Les précipitations récentes ainsi que celles des mois passés ont augmenté le débit du fleuve à près de 400 m³ par seconde, ce qui est quatre fois plus qu’en été normal. Cela rend le traitement de l’eau plus complexe.
D’autre part, de nouveaux équipements essentiels pour l’assainissement de l’eau viennent tout juste d’être mis en service ou ne sont même pas encore opérationnels. Le bassin de rétention près de la station d’Austerlitz à Paris, conçu pour stocker une partie des eaux usées et pluviales en cas de fortes pluies, est opérationnel depuis fin mai. Quant au collecteur VL 8, situé entre Athis-Mons et Valenton, destiné à minimiser le rejet des eaux usées dans la Seine pendant les précipitations, il ne sera pas opérationnel avant début juillet.
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