Le lundi 3 juin, Roland-Garros était rempli d’excitation et a même reçu des ovations. Etait-ce dû à une victoire française en deuxième semaine ? Des loges débordantes à l’heure du repas ? Une offre spéciale sur le sandwich au homard ? Non. C’était simplement le soleil qui pointait son nez.
Cependant, le dernier espoir français, Varvara Gracheva, n’a pas su résister à un ouragan venu de Sibérie occidentale. Née en Russie et devenue française en juin 2023, Gracheva, 23 ans, a été vaincue en huitièmes de finale par Mirra Andreeva, sa compatriote d’origine, qui n’a que 17 ans (7-5, 6-2).
C’est un meilleur résultat qu’en 2023, où aucun des représentants français n’avait atteint la deuxième semaine. Cette année, deux ont réussi (en plus de Varvara Gracheva, Corentin Moutet a été éliminé la veille par l’Italien Jannik Sinner). Mais le succès est relativement minime. Guy Forget, ancien directeur du tournoi, a déclaré sans conviction : « On attend, on espère que ce sera l’année prochaine. On a des jeunes talents qui ont encore beaucoup à améliorer, c’est ce qui nous donne de l’espoir, essayons de voir le bon côté des choses ». Ainsi, suite à la défaite de Varvara Gracheva, il a émis cette critique déguisée.
Malheureusement, deux opportunités de gagner la partie ont été manquées.
Dans une partie passionnante, un duo féminin français a échangé des frappes agressives et des balles profondes, avec l’une des joueuses perdant deux balles de set cruciales à 5-4, ce qui pourrait bien lui donner des cauchemars. Malgré le soutien public bruyant pour son adversaire, la plus jeune des deux a réussi à garder son sang-froid. Sous le nouveau toit de la cour Suzanne-Lenglen, où les pigeons ont trouvé un nouveau lieu de jeu, le tournant du match s’est prodigieusement étalé sur une heure et trente minutes. Lors d’une conférence de presse après le match, la gagnante, qui utilise la Côte d’Azur comme base d’entraînement depuis le début de 2022, a exprimé sa fierté d’être restée concentrée malgré la nervosité de jouer sur une si grande scène. Le reste de l’article est réservé aux abonnés.