« La réception prévue pour le passage du relais de la flamme olympique dans le département rural de la Meuse, selon Thomas Furdin, responsable du service jeunesse et sports du conseil départemental de la Meuse, est digne d’un chef d’État. Au vu des mesures de sécurité qui doivent être mises en place, cela ne semble pas être une exagération.
Les recommandations du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) de Paris 2024 et de la préfecture pèsent lourdement sur la communauté. Une feuille de route stricte a été mise en place par la préfecture pour les villes où le relais passera. Le préfet, Xavier Delarue, justifie ces mesures strictes en disant que 90 % du succès réside dans la préparation et l’anticipation.
Outre la bulle de sécurité mobile autour de la flamme, qui sera gérée par l’État, le département doit mobiliser 350 gendarmes, 160 policiers nationaux et 12 policiers municipaux. Il doit également conserver des réserves en matière de sécurité en dehors du relais de la flamme. Des dispositifs d’urgence pour les individus, tels que les pompiers, la Croix-Rouge et la sécurité civile, doivent également être prévus.
Comme le relais a lieu un samedi et que le département, qui compte seulement 180 000 habitants, s’attend à une foule énergique venant des localités avoisinantes et des pays frontaliers comme la Belgique et le Luxembourg, la préfecture a prévu des renforts. Des forces mobiles supplémentaires peuvent être ralliées et de l’aide peut être demandée aux départements voisins. Pour compléter les mesures de sécurité, entre 140 et 180 agents de sécurité privée de SecuProtec 55 ont été engagés par les villes et les sites où la flamme passera.
En parlant de la proximité avec le site de Bure… »
Deux mois avant l’activité prévue, les autorités ont été contraintes de soumettre une liste complète de tous les volontaires ainsi qu’un rapport de sécurité pour permettre à la prefecture d’évaluer les possibles dangers et formuler des recommandations. Les scénarios envisagés couvraient tout, des accidents les plus courants aux actes terroristes tels que des attaques de voitures ou de drones, en tenant compte du climat national et international actuel, y compris les soulèvements en Nouvelle-Calédonie et les conflits en Ukraine et Gaza. Le préfet précise également que les menaces de nature contestataire ont été prises en compte, en raison du risque qu’elles représentent pour l’image.
Au niveau local, l’une des actions possibles pourrait venir des adversaires du plan de dépôt de déchets nucléaires de Bure, situé dans le sud du département. Agathe Huguin, activiste contre le nucléaire, s’interroge sur la décision de faire venir la flamme à Gondrecourt-le-Château, le site où les déchets arrivent. Elle est particulièrement perplexe quant au choix de dépenser de l’argent pour la flamme, compte tenu des besoins ailleurs dans la Meuse.
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