Le samedi 1er juin, la flamme olympique traversera Rennes, un événement significatif mais pas excessif, selon la maire Nathalie Appéré (Parti socialiste). Le but principal est de célébrer et d’apprécier ceux qui soutiennent activement le sport dans leur quotidien. La ville cherche à mettre en avant une politique sportive inclusive, qui encourage la participation de tous et pas seulement celle de quelques champions.
Bien que d’autres villes aient fait un large éclat avec des stars, des concerts et des spectacles impressionnants lors du passage de la flamme olympique, la maire de Rennes a délibérément choisi une approche plus discrète lors de l’annonce du parcours le lundi 27 mai.
Rennes a été l’une des premières villes à obtenir le label Terre de Jeux, accordé par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) qui vise à promouvoir l’implication quotidienne dans le sport. Cependant, la ville n’a pas fait du relais olympique sa principale priorité. Ce n’est que lorsque le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine a exprimé son intérêt et investi 180 000 euros exigés par les organisateurs des Jeux, que la ville a suivi et alloué un budget de 230 000 euros.
Certaines prévisions locales laissaient supposer que l’événement sponsorisé par Coca-Cola et la BPCE (Caisse d’Epargne-Banque Populaire) pourrait susciter un tollé parmi les membres majoritaires roses et verts de Nathalie Appéré. Les personnes se référaient au cas du Tour de France en 2020, où la mairesse avait rejeté le lancement du Tour 2021, une décision applaudie par les responsables écologiques qui trouvaient la compétition cycliste excessivement polluante, onéreuse et dévalorisante pour les femmes. En réponse à cela, les opposants politiques du centre et de la droite avaient reproché à Nathalie Appéré de priver les Rennais de festivités.
« Nous établissons certaines valeurs »
« Nous ne nous opposons pas aux grands événements tant que ceux-ci respectent nos valeurs sociales et environnementales. Nous soutenons l’arrivée de la flamme olympique à Rennes car le projet a été planifié de manière judicieuse », assure Matthieu Theurier, conseiller aux finances (Europe Ecologie-Les Verts). De son côté, Nathalie Appéré vise à « démentir le mythe urbanistique selon lequel Rennes n’apprécie pas les grands rassemblements sportifs ».
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