Se soustrayant à terme injurieux, on dira seulement que Caroline Garcia a formé une malheureuse routine en s’éliminant quatre fois consécutivement dès le deuxième tour de Roland-Garros. Le mercredi 29 mai, elle a subi une défaite notable face à Sofia Kenin des États-Unis (6-3, 6-3).
Depuis son premier match, dimanche, et son triomphe difficile sur l’Allemande Eva Lys, la Française la mieux classée (23e) a été mise à l’honneur sur le court central, mais pas vraiment par son auditoire, clairsemé et somnolent. Un cadeau à double tranchant ? Au moment du midi, lorsque Garcia affrontait l’Américaine – classée 56e dans le monde – les gradins étaient de nouveau à demi vides, et les loges pratiquement désertées.
Bernard Giudicelli, ex-président de la Fédération française de tennis (2017-2021), utilisé son compte pour critiquer : » À force de packager les places basses, RG est devenu un restaurant, » Il ajouta une photo de sièges vides et continua a critiquer la gestion actuelle. Cependant, on note que ce phénomène était déjà perceptible lors de sa présidence.
« Il n’y a eu aucune forme d’insurrection » fini t’il.
Lors d’une conférence de presse, Caroline Garcia, souriante malgré sa défaite, a défini sa relation avec le court Philippe-Chatrier comme « difficile ». Elle a évoqué la grandeur du terrain qui peut sembler un peu froid lorsque les sièges du bas ne sont pas pleinement occupés, malgré une fréquentation élevée dans les rangs supérieurs. La joueuse de tennis de Lyon a mentionné les émotions intenses et les moments de solitude qu’elle a vécus sur ce terrain.
Toutefois, le mercredi, l’atmosphère n’était pas des plus chargées émotionnellement. C’était un contraste marqué avec l’électricité de 2023, quand elle avait été éliminée par la Russe Anna Blinkova, après un match de deux heures et cinquante minutes, où elle avait sauvé huit balles de match, en vain.
Son jeu ne captivait pas vraiment le public cette fois-ci. Le cinquième jeu a souligné l’écart entre les deux concurrentes. Après un échange de dix-huit frappes, Garcia, 30 ans, n’a pas réussi à capitaliser sur un smash facile et a perdu le point. En manquant de convertir plusieurs opportunités, elle s’est fait briser par son adversaire américain, qui s’est montrée plus agressive.
Dans le deuxième set, Garcia n’a montré aucune tentative de résistance, ayant remporté moins de points (23 contre 26) et commis davantage de fautes directes que son opposante (22 contre 14). En dépit d’être reconnue pour son jeu intensif, Garcia semblait en dessous de son adversaire américaine, qui l’avait déjà battue deux fois auparavant, en 2018 et en 2019.