La Ligue nationale de basketball (LNB) a refusé, mardi 28 mai, de renouveler l’adhésion du club Limoges CSP pour la prochaine saison en raison de ses difficultés financières. La décision a été annoncée après qu’une deuxième audition ait été menée par la Direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG), l’autorité financière de la Ligue. Le club a maintenant huit jours pour faire appel de la décision, à condition de fournir de nouvelles preuves concrètes.
La DNCCG a critiqué le club pour manque d’honnêteté lorsqu’il s’agit de prévisions financières faites lors des auditions. Ils avaient promis l’arrivée de nouveaux investisseurs pour stabiliser la situation financière. L’organisation a aussi souligné les retards de paiement de dettes diverses, y compris celles fiscales et sociales, comme des indicateurs de la possibilité de l’interruption de l’exploitation du club.
Le club, qui a eu des difficultés financières lors de ses comparutions précédentes, avait reçu un sursis de treize jours le 15 mai, après l’annonce de Lionel Peluhet comme nouvel investisseur. Peluhet – un cadre national de Intermarché et un fervent supporter du club – était prêt à investir 1,2 million d’euros de ses propres fonds pour aider au redressement du club. Il avait alors envoyé des documents communs avec la direction actuelle du CSP pour rassurer la DNCCG. Le 16 mai, Patrick Hianasy, chef de la DNCCG, avait déclaré que le « projet de Lionel Peluhet était le seul envisageable » pour le club et qu’il le jugeait « crédible ».
Selon les renseignements fournis par une source intime au cas, Lionel Peluhet et Céline Forte, la propriétaire du CSP et veuve de l’ex-joueur et président Frédéric Forte décédé en 2017, n’ont pas réussi à tomber d’accord.
Le CSP, qui compte 11 victoires en championnat de France et est le premier club français à avoir été sacré champion d’Europe tous sports confondus en 1993, a rejoint la première division en 2012. Il a réussi à maintenir sa position cette saison en terminant 13e de la saison ordinaire, et ce malgré avoir été infligé une pénalité de trois pertes de match et une amende de 15 000 euros par la DNCCG pour « insincerity of its accounts ». Cependant, après appel, cette pénalité a été réduite à deux pertes de match et une amende de 10 000 euros.