Lundi 27 mai, la Mairie de Paris a exposé la manière dont seront distribuées les places gratuites qu’elle a à sa disposition pour la cérémonie inaugurale des Jeux Olympiques. Pierre Rabadan et Emmanuel Grégoire, adjoint chargé des jeux et du sport et premier adjoint respectivement, ont souligné lors d’une conférence de presse que la priorité serait donnée aux quartiers populaires et à ceux qui contribuent à l’organisation sans faille des Jeux.
La cité devant accueillir l’événement prévoit de distribuer en premier lieu ses 55 000 tickets pour la parade sur la Seine à des Parisiens démunis qui ne peuvent pas se permettre des vacances d’été, aux jeunes, aux membres des clubs sportifs parisiens, ainsi qu’aux employés de la Ville (2 800 seront choisis par tirage au sort parmi les 55 000 employés municipaux) et également aux commerçants locaux des berges de la Seine touchés par la cérémonie. Le nombre exact de billets attribués à chaque groupe reste à définir.
A partir du 10 juin, les individus sélectionnés recevront un email leur annonçant qu’ils ont été choisis et qu’ils peuvent inviter jusqu’à trois personnes. Ils auront alors quatre jours pour confirmer leur participation via un code d’accès sur le site dédié de Paris 2024. Deux autres vagues d’invitations seront envoyées, une le 20 juin et une autre début juillet. Afin d’éviter le problème des « no show » – des personnes qui ne se présentent pas le jour J – la ville de Paris a décidé d’inviter 30% de personnes en plus par rapport à la capacité prévue.
La procédure de vérification sera mise en place par le ministère de l’intérieur pour les détenteurs de billets, qui devront prouver leur identité le 26 juillet. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, insiste sur l’application stricte des règles et souligne que la mise en œuvre du dispositif de sécurité pour la cérémonie d’ouverture n’est pas nouveau pour les autorités concernées. Le fait de gérer la sécurité d’événements de grande ampleur n’est pas une nouveauté, comme illustré par l’exemple du 14 juillet ou du Nouvel An sur les Champs-Élysées où un million de personnes ont été contrôlées.
Selon les données actuelles, le spectacle et le défilé sur la Seine pourraient être observés par jusqu’à 328 000 spectateurs. Environ 220 000 places gratuites seront distribuées aux différents acteurs des Jeux de Paris, y compris 140 000 allouées aux organisateurs de la cérémonie (Comité d’Organisation des Jeux, l’État, et la Mairie de Paris), 75 000 pour les municipalités impliquées dans les JO et près de 10 000 pour le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le Comité paralympique et sportif français (CPSF).
Sur les 140 000 places allouées aux organisateurs, 35 000 ont été attribuées à la Mairie de Paris, qui a également obtenido 25 000 billets supplémentaires. Au contraire, la Seine-Saint-Denis et la région Île-de-France ont chacune demandé plus de 20 000 billets additionnels, soit 10 % du volume total. Cette situation a causé des tensions entre les différentes autorités en fin mars.
Pierre Rabadan, ancien rugbyman du Stade Français, a précisé la réduction de 5000 billets pour Paris, liée à la duplication des invitations et surtout au transfert de 3000 billets au département de la Seine-Saint-Denis par la Mairie. Cela signifie que ce département a finalement reçu 28 000 billets pour l’évènement du 26 juillet. Rabadan a particulièrement souligné que ces billets complétaient l’offre des billets sociaux pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, pour lesquels la Mairie a dépensé 10 millions d’euros.
Des allégations de manque de transparence ont été faites à l’encontre du gouvernement parisien concernant la distribution des billets sociaux. Le groupe d’opposition « Changer Paris » a exprimé dans une correspondance du 15 mai ses préoccupations sur la confusion entourant la distribution de 50 000 billets achetés par la Ville de Paris pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Catherine Dumas, présidente du groupe, a souligné dans la lettre l’importance de la transparence dans la distribution de ces billets, largement financée par les contribuables parisiens.
Selon Rabadan, lors du Conseil de Paris du 23 mai, trois groupes prioritaires en bénéficieront : les jeunes Parisiens et les personnes précaires (pour 46% des billets), le mouvement sportif parisien (18%) et 28% des billets seront destinés à ceux qui contribuent à l’organisation réussie des Jeux.
Rabadan mentionne également les efforts pour former des chiens hautement qualifiés à Gramat, dans le Lot, pour assurer la sécurité durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Le site de référence pour les déplacements durant les Jeux Olympiques de Paris comprendra des options comme la dérogation et le QR code. Le seul problème est l’incertitude quant à l’efficacité du système de lutte anti-drone qui sera déployé lors de l’événement. Aussi, des enquêtes sont en cours sur les mesures de sécurité prises lors de la cérémonie d’ouverture. Plusieurs menaces en ligne telles que les cyberattaques, les arnaques et la désinformation pèsent sur les Jeux.
Dans le domaine du transport, diverses questions ont été soulevées concernant les moyens de déplacement à Paris – à pied, par métro ou en voiture. Malgré cela, la région Île-de-France n’exclut pas de financer le transport des personnes accréditées lors des Jeux. Les aéroports de Roissy et d’Orly sont confrontés à des défis majeurs en ce qui concerne les Jeux Olympiques et Paralympiques. Il pourrait y avoir des problèmes dans les transports à l’Ile-de-France durant cette période.
Il y a deux projets de construction pour les Jeux Olympiques, ils sont surveillés de ‘très, très près.’ Le village Olympique de Paris 2024 est situé en Seine-Saint-Denis. Selon le Comité d’organisation, une course contre la montre logistique se déroule au village olympique. Bernard Thibault affirme qu’ils souhaitent prouver que de grands événements comme les JO 2024 ne sont pas incompatibles avec de hauts standards de droits sociaux.
En termes de préparation de l’équipe, l’escrimeuse française Ysaora Thibus, ne fait face à aucune suspension et elle se prépare pour Paris 2024. Les équipes françaises, en particulier l’équipe de basket-ball 3×3, se préparent activement pour décrocher leur place pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. La France a pour ambition de remporter un maximum de médailles aux Jeux Paralympiques. Pour ce faire, ils ont recruté des talents étrangers.
Le « programme d’entraîneurs » est une initiative sans précédent visant à éléver le niveau du sport français. Actuellement, Léon Marchand, un nageur prometteur, s’entraine sous l’œil attentif de son coach Bob Bowman. Il est perçu comme le grand espoir de médailles pour la France. De son côté, la joueuse de volley Lucille Gicquel se prépare en Turquie pour les débuts olympiques de l’équipe nationale.
La participation des athlètes russes et biélorusses est un sujet de débat, tandis que Les jumelles Aleksiiva, Maryna et Vladyslava, prodiges de la natation synchronisée, veulent démontrer l’esprit de combat de l’Ukraine. En Russie, le monde sportif est divisé sur la question de la participation aux Jeux Olympiques.
La question de la billetterie populaire et de sa logistique représente un défi pour l’Etat et les collectivités locales. Le gouvernement rencontre des difficultés pour distribuer ses billets gratuits aux personnes handicapées.
Concernant le budget, l’Etat ne prévoit pas d’apport financier supplémentaire pour le CNOSF pour son Club France pendant les Jeux. Cependant, le Comité d’organisation affirme avoir sécurisé plus de 90% de ses revenus. Tony Estanguet, président du Comité d’organisation, admet une augmentation des salaires au sein de la direction. Les organisateurs des Jeux cherchent également des économies et ont demandé le soutien des collectivités partenaires.
Enfin, Tony Estanguet et les « quatre mousquetaires » du Comité d’organisation sont actuellement sous enquête judiciaire.
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La ministre des sports est sûre que, malgré les défis, l’objectif d’une réduction de 75% de la pollution bactérienne dans la Seine sera atteint. Dans le contexte d’un été potentiellement caniculaire, les organisateurs des Jeux Olympiques doivent s’adapter. De plus, un autre défi important pour les Jeux de Paris 2024 est de diviser par deux l’empreinte carbone des repas servis. Cependant, trois mois avant les Jeux, les difficultés de recrutement persistent. Une réforme positive a été le lancement d’un guide sur l’accessibilité des Jeux pour les personnes handicapées par l’État. Cependant, les activistes anti-JO luttent pour mobiliser le soutien. Ailleurs, dans un collège de Montreuil, la réalité des cours d’éducation physique et sportive contraste avec le faste des JO. La situation alarmante des piscines en France est bien présente à l’heure où le sport est considéré comme une cause nationale importante.