Pour la toute première instance cette saison, Xabi Alonso s’est trouvé perdu pour les mots. Dans une première, son Bayer Leverkusen a mis un terme à sa série de 51 matchs sans défaite lors de la saison 2023-2024, établissant un record sans précédent pour un club européen. Cependant, le mercredi 22 mai, il a été détrôné en finale de la Ligue Europa par Atalanta Bergame avec un score de 0-3. Le « Werkself », connu pour ses retournements de situation en fin de match, a abandonné son ambition du triplé après avoir dépossédé le Bayern Munich du titre de la Bundesliga pour la première fois de son histoire.
La dynamique victorieuse s’est finalement arrêtée. Néanmoins, pour le coach espagnol de 42 ans, cela ne remet pas en question les réalisations de son équipe. Xabi Alonso a même déclaré qu’ils devraient « utiliser cette déception pour notre finale en Coupe d’Allemagne », après leur défaite contre la « Dea ». Malgré l’échec du triplé, le Bayer a toujours la possibilité de réaliser un doublé le samedi 25 mai, s’il réussit à vaincre Kaiserslautern, un club de la deuxième division.
Durant ce match les fans du club de Rhénanie-du-Nord-Westphalie espéreront voir les prouesses de Florian Wirtz, 21 ans, élu meilleur joueur du championnat allemand, et les avancées audacieuses d’Alex Grimaldo et de Jeremie Frimpong. Ils gardent l’espoir que le style de jeu attrayant instauré par Xabi Alonso, ancien joueur de Liverpool, du Real Madrid et du Bayern Munich et vainqueur d’une Coupe du monde (2010) et de deux Euros (2008, 2012) avec l’équipe espagnole, fera un retour.
Après sa retraite en tant que joueur en 2017, le Basque a délaissé ses maillots flamboyants pour des pulls et des polos simples, qui deviennent son costume d’entraîneur. Ces préférences vestimentaires reflètent le personnage terrain qu’il était. « En pensant aux équipes dans lesquelles il a joué, ce n’est jamais le nom qui apparait en premier », dit Lionel Potillon, un ancien défenseur qui a partagé une saison avec lui à la Real Sociedad, où il a commencé sa carrière professionnelle en décembre 1999.
« Il n’avait pas la capacité de récupérer le ballon et de dépasser cinq joueurs. Xabi était quelqu’un qui comprenait vraiment le jeu », se souvient Raynald Denoueix, qui a été l’entraîneur du jeune milieu de terrain au club de Saint-Sébastien de 2002 à 2004. Ses talents en football ne le destinaient pas à être la vedette des montages vidéo, mais plutôt à être un métronome essentiel au coeur du jeu. Ils indiquaient également qu’il était susceptibles de faire une seconde carrière.
« Il a toujours été l’architecte de l’équipe, l’élément central qui permet d’assembler tous les autres », rappelle Lionel Potillon. « Il était très jeune à la Real, mais il occupait déjà beaucoup d’espace. Il était sollicité par les autres joueurs et les entraîneurs. Il prenait même parfois des décisions. »
Il reste encore 65.65% de cet article à lire. Le reste est réservé pour les abonnés.