Renaud Lavillenie, un perchiste qui a reçu une médaille d’or aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et une médaille d’argent aux Jeux de Rio en 2016, aspire à une quatrième participation aux Jeux olympiques mondiaux prévus pour cet été à Paris. Après avoir terminé huitième à Tokyo en 2021, Lavillenie s’est blessé aux ischio-jambiers et a dû déclarer forfait lors des derniers championnats du monde à Budapest en août 2023, puis subi une opération en septembre. Malgré ces obstacles, l’ancien détenteur du record du monde envisage de se qualifier en atteignant les exigences minimales olympiques avant la fin du mois de juin. Il prévoit de faire son retour aux compétitions lors du meeting Envol, qui se tiendra à Clermont-Ferrand le mercredi 22 mai. Plus tôt dans l’année, Le Monde l’a interviewé alors qu’il se préparait pour son événement, All-Star Perche.
Quand on lui a demandé si la possibilité de participer aux Jeux olympiques à Paris l’incitait à prolonger sa carrière, Lavillenie a répondu qu’il n’avait pas considéré la question sous cet angle. Que ce soit à Paris ou à 10 000 kilomètres de là, sa réponse serait la même. Malgré les difficultés de 2023 dues à sa blessure, l’idée de mettre fin à sa carrière n’est pas envisagée. Pour lui, le fait que les Jeux aient lieu à Paris est plutôt perçu comme une opportunité incontournable. En outre, il a affirmé que ne pas être présent au Stade de France cet été serait considéré comme un échec.
S’il avait eu l’occasion d’accueillir les Jeux Olympiques en 2012, cela aurait été inévitable pour moi. J’étais alors âgé de 25 ans et au sommet de ma forme physique. Aujourd’hui, l’occasion de participer pour la quatrième fois aux Jeux à Paris se présente ; j’ai déjà fait l’expérience de trois Jeux successifs, ponctués de belles victoires. En ce qui concerne les Jeux de 2024, je les envisage comme un avantage supplémentaire : j’ai tout à y gagner et rien à perdre.
Si je ne les fais pas, cela ne signifie pas pour autant l’échec de ma carrière. C’est plutôt un surcroît de plaisir, d’autant plus dans le contexte actuel où l’on ne mise pas autant sur mes performances qu’avant.
Au cours de ces dernières années, j’ai certes été touché par des blessures. A l’âge de 37 ans, n’est-on pas incité à être plus attentif à son corps?
Il y a deux aspects à considérer : tout d’abord, la peur de tout athlète est de terminer sur une blessure et de ressentir cette douleur de l’abandon avant d’avoir pu donner le maximum. Cependant, dans mon cas, je dépasse les six mètres début 2021, avant de me blesser aux Jeux de Tokyo. En 2022, je termine encore cinquième des Mondiaux, avec un niveau intéressant deux ans avant Paris.
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