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20 mai 2024 17 h 10 min

Stratégie française pour Paris 2024 Paralympiques

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Le 13 septembre 2021, le président Emmanuel Macron n’a pas hésité à exprimer son admiration pour l’équipe paralympique française, soulignant leur stabilité et réussite collective. Il a félicité leur performance impressionnante lors des Jeux de Tokyo, où ils ont remporté 55 médailles, un exploit inégalé depuis les Jeux d’Athènes de 2004. Comparativement, les athlètes olympiques, avec leurs 33 podiums au Japon, semblaient être en retrait. Dans une ambiance bon enfant, le président a taquiné ces derniers en disant que les athlètes paralympiques les avaient surpassés.

Presque trois ans après, les responsables sportifs affirment que l’élan de Tokyo persiste toujours. Pour maintenir cet élan jusqu’aux Jeux de Paris cet été (du 28 août au 8 septembre), des moyens considérables ont été mis en place. En effet, ils confirment que le mouvement paralympique français n’a jamais bénéficié d’autant de soutien financier, alors que nous ne sommes qu’à cent jours du début des compétitions.

En 2024, les 14 fédérations sportives concernées ont obtenu près de 16 millions d’euros de l’Etat, dont 12 millions provenant de l’Agence nationale du sport (ANS), l’entité publique en charge principalement du sport de haut niveau. En 2018, les 28 disciplines paralympiques d’été et d’hiver survivaient avec seulement 3,2 millions d’euros par an.

Selon Arnaud Litou, responsable de la performance paralympique à l’ANS, la France était à l’époque l’un des pays les moins performants en Europe dans le domaine du sport paralympique, au même niveau que le Portugal, qui n’est pas un acteur majeur du parasport. C’est cette situation qui explique la perte de 12 à 15 médailles lors de chaque édition des Jeux depuis Sydney, en 2000.

Suite au fiasco de Rio en 2016 où la France n’a remporté que 28 médailles, le pays a choisi de se reconsidérer sérieusement. Suite à celle-ci, Arnaud Litou, ayant près de 18 ans d’expérience dans le mouvement parasportif canadien, a été chargé par l’ANS nouvellement formée au début de 2019 de définir les principes majeurs de la nouvelle stratégie.

La priorité initiale était la professionnalisation des sportifs de haut niveau, déjà reconnus par diverses fédérations. Pour améliorer leur performance, les aides personnalisées aux athlètes ont été augmentées, passant de 110 000 euros en 2018 à 1,1 million d’euros. En plus de cela, le soutien socioprofessionnel (contrats de visibilité, contrats d’insertion, etc.) a bénéficié de fonds supplémentaires de 1,3 million d’euros en 2023. Un montant de 700 000 euros a également été alloué pour l’achat de matériel sportif spécialisé (fauteuils personnalisés, orthèses, prothèses…) pour les athlètes à haut potentiel.

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