La France a connu des moments de peur lors de l’épreuve masculine par équipes de l’épée lors du Challenge Monal, une étape française de la Coupe du monde, le dimanche 19 mai. En deux occasions distinctes, les escrimeurs français ont semblé venir de nulle part. Leur match d’ouverture contre les Pays-Bas, la vingt-deuxième nation du classement mondial, a failli se terminer en élimination. Cependant, grâce aux efforts incroyables du vétéran de 35 ans, Yannick Borel, qui a réalisé un tour de huit à zéro malgré une marge de sept points de retard, ils ont survécu.
Cependant, lors de la finale contre le Japon, ils ont de nouveau rencontré des difficultés. Les Français ont vu la victoire leur glisser entre les doigts alors qu’ils accumulaient un déficit de dix points. Yannick Borel a été contraint de s’affronter de nouveau avec huit points de retard contre Koki Kano, le troisième escrimeur mondial. Borel avait déjà été battu par Kano en 2021, lors des quarts de finale des Jeux Olympiques de Tokyo.
Cependant, lorsque les deux se sont retrouvés face à face à Saint-Maur (Val-de-Marne), le lieu du Challenge Monal, Borel a montré une performance impressionnante, marquant onze points contre Kano, qui n’en a marqué que trois. Cependant, dans un tournant dramatique, la victoire a été décidée par mort subite, et a finalement été remportée par le Japon à 44-43. Ce week-end, l’équipe d’escrime française a ainsi remporté six podiums.
Selon Gauthier Grumier, l’entraîneur national, Yannick est une personnalité qui n’abandonne jamais, et cela fait partie de ses atouts majeurs. Alexandre Bardenet, un ami proche et coéquipier, a admis qu’il n’imaginait pas que Yannick puisse réaliser un tel exploit.
Yannick Borel s’est distingué comme le meilleur participant français du week-end, ayant atteint les quarts de finale en individuel le samedi. Originaire de la Guadeloupe, il est désormais assuré de disputer ses quatrièmes Jeux Olympiques en juillet et août. En 2016, il a été couronné champion olympique par équipes aux côtés de Gauthier Grumier, et il rêve de gagner les deux trophées qui seront octroyés au Grand Palais, en compétition solo et en équipe.
L’équipe masculine française d’épée, qui a remporté à deux reprises la Coupe du monde cette saison malgré un environnement tendu, semble maintenant sereine pour la dernière étape de sa préparation pour les jeux olympiques. L’escrime française, le plus grand contributeur de médailles olympiques en France, a récolté six podiums sur dix événements ce week-end dans diverses disciplines.
Le sabre a tiré son épingle du jeu, avec une médaille de bronze pour l’équipe française féminine et deux victoires en individuel. Sara Balzer, la meilleure escrimeuse du monde, a remporté son quatrième titre en Coupe du monde cette saison à Plovdiv, en Bulgarie, et sera la grande favorite aux Jeux olympiques. De son côté, Sébastien Patrice a obtenu sa toute première victoire en Coupe du monde à Madrid, à l’âge de 24 ans.
Pauline Ranvier, spécialiste du fleuret, et Auriane Mallo-Breton, experte en épée, ont décroché chacune une médaille de bronze. Elles ont respectivement atteint ce succès à Shanghai, en Chine, et à Fujairah, aux Emirats arabes unis. Ces triomphes contribuent à renforcer la moisson de leur championnat, coïncidant parfaitement avec la fin de la Coupe du monde d’escrime ce week-end. Le dernier défi qui les attend avant les Jeux est les championnats d’Europe. Ceux-ci auront lieu à Bâle, en Suisse, du 18 au 23 juin.