Au Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG) situé à Gramat dans le Lot, l’activité est en effervescence depuis plusieurs semaines déjà. Cette institution unique en son genre en France, mise en place depuis 1945, a renforcé ses formations en vue d’une période estivale chargée pour le personnel de la sécurité, et notamment en préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP). Les certifications Cynodex destinées aux agents de sécurité privés sont particulièrement focalisées.
La préparation des JO plus tôt dans l’année a suscité des débats, avec notamment la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, qui s’inquiétait du nombre insuffisant de chiens formés. En réponse, le ministère de l’intérieur s’est engagé à certifier une centaine de chiens avant le début des Jeux.
« Les détails concernant le nombre de chiens formés et les compétences de recherche auxquelles ils sont aptes restent secrets, et il n’y a pas encore d’informations sur les mesures qui seront prises pour les jeux olympiques », déclare le colonel Pascal Ségui, à la direction du centre de Gramat depuis 2023.
Durant l’accueil de la flamme olympique à Marseille, le 8 mai, une mobilisation de quatre-vingts équipes cynophiles appartenant à la police nationale et à la gendarmerie a été nécessaire. En coopération avec les démineurs, elles ont effectué des contrôles sur tous les bateaux dans le Vieux-Port, plusieurs chiens ayant été formés à Gramat.
Environ 100 chiens par an sont formés dans ce centre, avec entre 300 et 350 stagiaires. « Intelligence, loyauté, robustesse », mais aussi obéissance, grande capacité de jeu, fidélité, et une certaine agressivité sont les principales qualités recherchées chez les canidés qui participeront aux épreuves de l’été prochain, y compris les quinze jours olympiques. C’est précisément sur ces aspects que Gramat centre sa formation.
Les races de chiens telles que Malinois, bergers allemands et hollandais, chiens de Saint-Hubert ou les springers anglais sont sélectionnées et dressées pour former une équipe avec un maître canin, partageant jusqu’à huit ans de vie commune. Le but est de préparer ces équipes à intervenir dans divers contextes comme la recherche de drogues, de personnes disparues, durant les manifestations, ainsi que pour la détection d’explosifs sur des individus en déplacement, une technique mise en place en 2015, explique Pascal Ségui.
Le centre de formation compte 85 employés, dont 60% sont militaires et 40% sont civils, parmi lesquels une vingtaine de dresseurs-instructeurs. Chaque année, environ 100 chiens y sont formés et entre 300 et 350 stagiaires issus de la gendarmerie nationale, de l’armée ou la sûreté ferroviaire de la SNCF y sont formés.
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