Gianni Infantino a été élu président de la FIFA le 26 février 2016, avec la promesse de restaurer l’image de l’organisation ternie par une série de scandales de corruption. L’ancien secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (UEFA) avait pris une position de réformateur, se vantant d’avoir contribué à l’établissement et à l’adoption de plusieurs mesures destinées à améliorer la réputation de l’institution, notamment la limitation des mandats présidentiels, la séparation des pouvoirs représentatifs et opérationnels, et un rôle accru pour le secrétaire général.
Huit ans plus tard, le 17 mai, Infantino et son conseil, composé de représentants des fédérations de football continentales, présenteront une série de modifications des statuts de la FIFA lors du 74e congrès de l’organisation à Bangkok. Plusieurs propositions majeures pourraient consolider le mode de gestion très autoritaire d’Infantino, qui a tenu la FIFA d’une main ferme, au détriment de l’ancienne secrétaire générale Fatma Samoura du Sénégal, qui a démissionné fin 2023 après avoir été reléguée à un rôle secondaire pendant longtemps.
Par la suite à ces modifications, le secrétaire général ne sera plus considéré comme le « directeur général de la FIFA », mais sera responsable de l’organisation, de la gestion et de l’administration du secrétariat général.
Le vice-président de la FIFA sera désormais responsable non seulement devant le conseil, mais aussi devant le président. Le rôle du secrétaire général, qui est chargé de l’implémentation des politiques et de la « direction stratégique », et qui se trouve sous l’autorité de M. Infantino et du conseil, sera supervisé par le président et son administration.
Ces modifications reconnaissent également l’autorité du secrétaire général à « nommer des candidats pour les postes de président, vice-président et membres des commissions permanentes ».
La FIFA confirme au Monde que, « en accord avec les meilleurs standards internationaux de bonne gouvernance, les règles règlementent et formalisent les devoirs du secrétaire général » et ne sont pas en contradiction avec les réformes de 2016. « Il n’y aura aucune conséquence sur la division distincte des pouvoirs à l’intérieur de la FIFA », insiste l’organisation.
La nomination de Mattias Grafström, un Suédois-Néerlandais dont la mère a travaillé pendant longtemps à l’UEFA, comme secrétaire général fin 2023, reflète néanmoins la détermination de M. Infantino à consolider son règne.
La lecture de la suite de cet article est réservée aux abonnés. Il reste 55,92% de l’article à lire.