En visant un classement dans le top 5 des nations aux Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), la France a commencé à prendre des mesures supplémentaires pour soutenir ses athlètes. L’un de ces efforts est le « plan coachs », lancé par l’Agence nationale du sport (ANS) en 2022, qui vise à renforcer les capacités et les compétences des entraîneurs.
Ce plan a été mis en place en réponse aux résultats décevants obtenus aux Jeux de Tokyo en 2021, où la France a terminé 8ème avec 33 médailles, dont 10 titres. Le président Macron a fixé l’objectif de se maintenir dans le top 5 des pays. Pour y parvenir, l’ANS a consacré plus de 15 millions d’euros en 2023 pour améliorer l’encadrement sportif, contre 6,6 millions en 2020.
Avec ce soutien supplémentaire, 217 entraîneurs, dont 191 issus de disciplines olympiques et paralympiques prévues pour 2024, bénéficient maintenant de formations individuelles et collectives. Ces formations couvrent des sujets spécifiques comme la gestion du stress pendant les compétitions, et favorisent l’échange et le partage d’expériences entre professionnels.
Il a également été question d’améliorer le salaire des techniciens, dont certains ont parfois choisi de monétiser leur expertise à l’étranger. « Le plan coachs est une réponse à une réalité bien connue : les techniciens sportifs français sont moins bien rémunérés que leurs homologues internationaux », souligne Ludovic Royé, président de l’Association Nationale des Directeurs Techniques. Il est crucial d’accroître leur salaire si nous souhaitons attirer les meilleurs talents. »
C’est pourquoi l’ANS a donné aux fédérations concernées 18 000 euros brut maximum par an et par coach identifié. Plus de cent d’entre eux ont reçu ce complément de revenu. En cas de médaille olympique, ils recevront également une prime d’au moins la moitié de celle donnée à l’athlète qu’ils entraînent principal – l’athlète reçoit 80 000 euros pour l’or, 40 000 pour l’argent et 20 000 pour le bronze.
Il y a eu des problèmes et des incompréhensions
Certains entraîneurs français qui vivaient à l’étranger ont été convaincus de revenir en France, comme Hugues Obry, le maître d’armes, qui est rentré après plusieurs années à travailler professionnellement dans l’escrime en Chine. Cependant, ce fut un échec. L’ancien champion olympique par équipe (2004) a démissionné de son poste de manager de l’épée masculine française fin février à la suite de plusieurs mois de conflit interne.
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