Dans la même idée que les peintres français qui ont été inspirés par l’Italie au cours des siècles, Valentin Paret-Peintre a également marqué son nom lors de son voyage à travers l’Italie. Le mardi 14 mai, le jeune athlète français de 23 ans a effectué une performance remarquable lors de la dixième étape du Giro, la course cycliste italienne, reliant Pompéi à Cusano Mutri. Il l’a fait en solo et a remporté la victoire devant son homologue Romain Bardet de DSM-Firmenich. Ils avaient tous deux rattrapé l’échappé final, Jan Tratnik, de Visma Lease a Bike. Paret-Peintre est le deuxième Français de cet événement à s’imposer après le triomphe de Benjamin Thomas de Cofidis lors de la cinquième étape.
Paret-Peintre a révélé qu’il avait espéré réaliser une belle performance lors d’une étape de la course, et peut-être même gagner. Il a exprimé son émerveillement suite à sa première victoire professionnelle dans une course majeure au micro d’Eurosport. Son attaque incisive à trois kilomètres de la ligne d’arrivée a laissé Bardet et Tratnik sans défense. Il a expliqué qu’il avait noté que les quatre derniers kilomètres de l’étape étaient les plus exigeants ; c’est pourquoi il avait décidé de faire son mouvement à ce moment-là. Paret-Peintre a patienté jusqu’au dernier ascension, puis est passé à l’attaque dans les trois derniers kilomètres.
Un an après, le frère cadet des Paret-Peintre a célébré son triomphe dans une des compétitions les plus emblématiques du monde, suivant les traces de son frère Aurélien, qui avait remporté la 9e étape du Giro 2023 à Lago Larceno, situé également dans le sud de l’Italie. « L’année passée, lorsqu’il a remporté, une erreur s’est produite puisqu’ils ont inscrit mon nom sur la bouteille de champagne (Prosecco). Cette fois, c’est pour moi et tout est en ordre », a déclaré avec un sourire le vainqueur, dont le frère participe aussi au Giro de cette année. Aurélien Paret-Peintre, après avoir franchi la ligne d’arrivée en cinquième position, a rendu hommage à son frère en disant « Il a réalisé une brillante course, c’était le plus fort. »
Après avoir été aux côtés de Romain Bardet pour une bonne partie de la course, puis l’avoir dépassé lors des derniers kilomètres, Valentin Paret-Peintre était dans un groupe de poursuite qui est parti presque 80 kilomètres avant l’arrivée. Lors de l’une des rares étapes qu’un Tadej Pogacar avide n’a pas cherché à ajouter à son palmarès, les écarts ont commencé à apparaître. Cependant, Pogacar a renforcé sa position de leader avec son maillot rose.
Dans la dernière montée, le coureur de l’équipe Décathlon AG2R, a formidablement lancé une offensive, repoussant une fois de plus les aspirations de Romain Bardet à remporter une étape dans les trois grands Tours (France, Espagne, Italie). « J’admirais Romain quand j’étais plus jeune, pendant qu’il se hissait sur le podium du Tour de France. Il a su éveiller mes rêves devant la télévision, et maintenant, nous nous affrontons, et je l’emporte sur lui », a exprimé Valentin Paret-Peintre avec émerveillement.
Quant à Bardet, malgré une journée où il « n’était pas en forme », comme il l’a admis à Eurosport, il n’a pas boudé son plaisir. « J’ai réussi à maintenir mon rythme, mais je n’ai pas pu accélérer, cela arrive aux vieilles machines lors des journées de repos », a expliqué le vétéran français. J’ai tenté de gérer l’ascension pour tenter de rattraper Tratnik, mais bravo à Valentin, il a réussi à me distancer. » Le coureur précédemment membre de l’équipe AG2R effectue une belle remontée au classement général, se positionnant désormais à la 7e place, à 4 min 57 s derrière Tadej Pogacar. « Les étapes qui me favorisent approchent, a déclaré en conclusion Bardet, tout sourire. Aujourd’hui, c’était une agréable coïncidence de circonstances. », a ajouté Valentin Paret-Peintre.