Est-ce que l’équipe de football du Stade Brestois parviendra à maintenir sa position sur le podium jusqu’à la fin ? L’équipe bretonne a éprouvé des difficultés lors de son dernier match contre Reims, le vendredi 10 mai, pour la 33ème journée de la Ligue 1, qui s’est soldé par un match nul (1-1). Ce score les met en situation précaire face à Lille et Nice, qui pourraient potentiellement leur déposséder la troisième place du classement, qui leur permettrait de se qualifier automatiquement pour la Ligue des Champions.
Avec un total de 58 points, mais une différence de buts inférieure à celle de leurs concurrents nordistes, qui sont à seulement 3 points de distance, Brest pourrait voir sa position compromise si Lille parvient à battre Nantes ce dimanche. De la même manière, Nice, fort de sa victoire contre le Havre vendredi soir (1-0), occupe la 5ème place avec 54 points et un match en moins, et reste donc mathématiquement en mesure de surpasser Brest. Cela nécessiterait toutefois que Brest perde son dernier match à Toulouse, et que Nice et Lille se rencontrent pour la 34ème journée.
Vendredi dernier, privée de Pierre Lees-Melou, qui avait été honoré comme meilleur joueur de la saison du Stade Brestois avant le match, mais dont la saison a pris fin prématurément suite à une fracture du péroné, et de Romain Del Castillo, en raison des soucis avec son mollet, Brest a montré un manque flagrant d’inspiration et de créativité, et, dans l’ensemble, de talent.
Cependant, il ne manquait pas d’efforts, de combativité et de générosité de leur part face à Reims, qui a rebondi après sa défaite humiliante face à Clermont (4-1). Cela était d’ailleurs indispensable, car les Brestois ont dû faire face à une équipe vigoureuse dirigée pour la première fois par Samba Diawara, désormais à la tête de l’équipe après le départ de Will Still.
Pourtant, il manquait de réalisme à Brest.
Les habitants de la Champagne ont régulièrement entravé les avancées de l’opposition avec une défense rigoureuse qui a entraîné de nombreuses pertes de possession du côté breton. Les Bretons ont parfois semé le trouble dans leur jeu durant la première offensive majeure de l’opposition.
Dans une situation où Junya Ito n’a rencontré aucune résistance le long de la ligne de touche droite, il a envoyé un centre dévié que Marshall Munetsi a réussi à intercepter en plongeant la tête la première, déjouant ainsi les plans de Marco Bizot, légèrement en avance (0-1, 25e). On a alors ressenti une certaine confusion, avec la pression et les enjeux pesant lourdement sur les épaules des Finistériens, qui ont parfois laissé transparaître leur frustration. À la 37e minute, Keito Nakamura, l’autre Japonais de Reims, a failli doubler l’écart avec une frappe déviée hors du cadre par un défenseur.
Cependant, Eric Roy pourrait éventuellement exprimer son mécontentement quant au manque de précision de son équipe, puisque Brest a créé bien plus d’opportunités claires que leur adversaire de la soirée. Dès la première minute de jeu, Mahdi Camara s’était aventuré dans la zone de tir, côté droit, mais son tir au sol avait été habilement bloqué par Yehvann Diouf. À la demi-heure de jeu, un tir en volée d’Hugo Magnetti, servi par une passe de la tête de Steve Mounié, avait manqué de peu le cadre, alors que Martin Satriano n’avait pas réussi à cadrer son tir de la tête à la 42e minute.
Durant le match, Jérémy Le Douaron a manqué deux occasions de marquer (64e et 67e), juste avant que Mounié, à partir du point de pénalty, ne rate sa reprise malgré le centre décalé de Magnetti (77e). Pourtant, les locaux ont réussi à faire vibrer les filets grâce à un long centre de Kenny Lala qui a permis à Lilian Brassier de surgir et de marquer un but avec sa tête à la deuxième poste (1-1, 45e+2). Ce but pourrait être crucial dans neuf jours, lorsque Brest devra se battre pour conserver sa place dans l’élite européenne la saison prochaine.
En parallèle, Nice a assuré sa qualification pour une coupe européenne la saison prochaine en se classant dans le top 6 grâce à sa victoire à l’Allianz Riviera contre Le Havre, qui, malheureusement, n’a pas encore sécurisé sa place.
Actuellement, l’entraîneur italien Francesco Farioli et son équipe ont deux matchs à jouer, le premier contre le Paris Saint-Germain mercredi pour faire face à un match retard de la 32e journée, et le second à Lille le 19 mai pour conclure le championnat, avec pour objectif de conserver leur 5e place et pourquoi pas, viser plus haut – la 4e place offrant une chance de qualification pour la Ligue des champions.
Nice, fidèle à ses performances du début de saison, a dominé le jeu avec une possession de 64% et quatre tirs cadrés contre aucun pour Le Havre. Solide en défense, agressif dans le camp adverse, mais manquant d’efficacité en attaque. Les huit buts marqués lors des trois derniers matches ont été mis de côté, l’objectif étant avant tout de protéger leur propre but gardé par Marcin Bulka.
Après un bon début du match, les Aiglons ont justement scoré suite à une longue passe d’Antoine Mendy. Aucun défenseur du Havre n’a pu repousser l’attaque, et c’est ainsi que Jérémie Boga, avec une demi-volée puissante, a marqué son cinquième but de la saison (1-0, 12e).
Suite à cela, Nice s’est retranché et a attendu son adversaire, qui devait rétablir l’équilibre au score afin d’essayer de devancer Metz dans le classement. À plusieurs reprises, l’équipe de Farioli aurait pu augmenter l’écart, mais elle n’a pas réussi. En fin de partie, Nice a frôlé la catastrophe sur une action de Steve Ngoura du Havre (90e+3), mais est resté solide. L’euphorie dans le stade était palpable.
Quant au Havre, il reste 15e avec 32 points. Les joueurs de Luka Elsner devront guetter le score de Metz, le 16e actuel et potentiel barragiste, lors du match du dimanche à Strasbourg. Et surtout, pour la 34e journée, contre Marseille, ils devront faire preuve de plus d’efforts pour maintenir leur position dans l’élite.