La préfecture de police de Paris lancera une plateforme numérique le vendredi 10 mai qui facilitera les demandes de déplacement pendant l’été pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Les utilisateurs pourront faire deux types de demandes : une dérogation pour circuler près des sites olympiques pendant les jeux, et un QR code pour accéder aux zones de sécurité le long de la Seine, mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux qui commence le 18 juillet et la parade fluviale le 26 juillet.
La plateforme ne sera cependant pas fonctionnelle pour commencer le processus d’inscription avant le lundi 13 mai, a expliqué Laurent Nunez, Préfet de police de Paris, lors d’une interview sur Franceinfo vendredi matin. Les règles de la plateforme seront disponibles pour que les gens puissent les comprendre pendant deux ou trois jours.
Selon Nunez, les premières demandes traitées seront celle concernant le QR Code pour la cérémonie d’ouverture, les demandes de dérogations pour circuler autour des sites olympiques et paralympiques seront traitées ensuite.
Durant la durée des jeux, les dérogations s’appliqueront uniquement aux véhicules et non aux piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes qui pourront se déplacer librement, a rappelé M. Nunez.
Le préfet a expliqué que dans certaines zones, le flux constant des spectateurs qui assistent aux événements rend la coexistence avec la circulation motorisée dangereuse. Pour pouvoir accéder à ces espaces en véhicule, il faudra une « raison valable ». Cependant, pour ne pas perturber la vie quotidienne des habitants, des restaurateurs, des hôteliers, les médecins et d’autres prestataires de services, des dérogations leur permettront d’entrer dans ces zones à risque.
M. Nunez a indiqué que ces dérogations de circulation seront gérées grâce à un « Pass Jeux », qui sera soit un QR Code, soit une attestation numérique. La liste des personnes pouvant bénéficier de ces dérogations est affichée sur le site web de la préfecture de police de Paris. M. Nunez a souligné qu’aucun restaurant ou hôtel ne fermera car les dérogations seront largement accordées après consultation avec les professionnels concernés.
Concernant la cérémonie d’ouverture des Jeux, qui aura lieu sur la Seine sur une distance de 6 km le 26 juillet et les jours précédents (à partir du 18 juillet), un autre système de contrôle d’accès est instauré. M. Nunez a expliqué que dans ce cas, il ne s’agit pas de gérer la circulation motorisée, mais plutôt d’instaurer des mesures de sécurité plus strictes. Un périmètre antiterroriste est mis en place sur et autour de la Seine, donc pour y accéder, il faudra une autorisation spéciale.
Il sera désormais requis une autorisation non seulement pour l’accès motorisé, mais aussi pour les piétons, cyclistes et utilisateurs de trottinettes dans certaines zones. Pour l’acquérir, il faudrait prouver qu’on a une raison valable pour s’y rendre : être un résident, travailler dans la zone, être un client d’hôtel ou avoir un appartement réservé. Un justificatif de domicile, un contrat de location d’appartement ou une réservation d’hôtel devront être fournis.
Une fois la demande soumise, une enquête administrative sera réalisée avant la délivrance (ou non) d’un QR Code. Mr. Nunez a expliqué que cette enquête servira à vérifier que la personne n’est pas une menace pour la sécurité nationale. Selon le préfet, ce processus prendra quelques jours en raison du « criblage » nécessaire. Par contre, pour les dérogations de circulation dans les zones rouges, le processus sera presque instantané.
On rappelle les diverses informations sur les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 concernant la sécurité :
– Le déploiement de la lutte antidrone face aux incertitudes sur l’efficacité du système.
– Les détails des périmètres de sécurité pour la cérémonie d’ouverture.
– Les préparatifs de la médecine d’urgence pour les Jeux.
– Les craintes de cyberattaques durant les Jeux qui inquiètent le système de santé d’Île-de-France.
– Les cyberattaques, escroqueries et désinformation, menaces en ligne qui pèsent sur les Jeux.
– QR code, périmètre antiterroriste : précisions de Gérald Darmanin sur le dispositif de sécurité pour la cérémonie d’ouverture.
– Les préparatifs concernant les transports.
L’Ile-de-France n’écarte pas l’idée de financer le transport des participants accrédités durant les Jeux Olympiques. Les aéroports de Roissy et d’Orly sont confrontés à l’enjeu des Jeux Olympiques et Paralympiques, ce qui pourrait susciter des craintes quant à la situation des transports dans la région.
Quant aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris, la différence entre les promesses enthousiastes et la réalité pourrait être frappante. Ainsi, aborder le défi des transports pourrait être un obstacle avant même le début des Jeux.
Concernant les chantiers, deux projets liés aux Jeux Olympiques sont étroitement surveillés. Le village olympique de Paris 2024 est implanté en Seine-Saint-Denis, et une course contre la montre logistique y est engagée par le Comité d’organisation.
Bernard Thibault a déclaré que l’objectif pour les Jeux de 2024 est de prouver que les grands événements peuvent coexister avec des normes sociales élevées.
En ce qui concerne la préparation des athlètes, de nombreux points sont à noter. La volleyeuse Lucille Gicquel s’entraîne en Turquie avant la première participation olympique de l’équipe de France. Lors des Jeux paralympiques de Paris, Cyrille Chahboune et les autres volleyeurs français participeront pour la première fois en position assise.
Janja Garnbret, la « meilleure grimpeuse de tous les temps » de Slovénie, est une figure des Jeux. Clarisse Agbégnénou se prépare ardemment pour les dernières étapes de sa préparation.
Le marathon d’entraînement des athlètes a été bouleversé. À quatre mois des JO de Paris 2024, Léon Marchand, « le roi de la natation », est au top.
La présence des athlètes russes et biélorusses aux Jeux reste une question en suspens.
En Russie, le débat sur la participation aux jeux Olympiques déchire l’esprit sportif. Le président du CIO, Thomas Bach, souligne une augmentation marquée de l’animosité du gouvernement russe à l’égard du Comité, des jeux et lui-même.
Les problèmes se posent également lorsqu’il s’agit de billetterie, surtout pour celles offertes par l’état et les collectivités locales aux personnes handicapées. Le gouvernement peine à gérer la distribution.
Quant au budget, le Comité d’organisation indique que plus de 90% des recettes nécessaires sont assurées, bien qu’une hausse de la rémunération à la tête du Comité ait été confirmée par Tony Estanguet. Pour faire des économies, une aide aux communautés partenaires est demandée.
De plus, Tony Estanguet, en tant que chef des jeux, est désormais visé par la justice, avec les « quatre mousquetaires » du comité d’organisation ciblés par le PNF.
Cependant, l’accueil de l’itinéraire du relais de la flamme olympique provoque des irritations dans certaines municipalités en raison des coûts et des exigences associés.
En termes d’accessibilité, le gouvernement est en train de prendre des mesures pour rattraper les retards dans la préparation des jeux paralympiques.
Dans le contexte de la Seine-Saint-Denis, au lycée professionnel Arthur-Rimbaud de La Courneuve, une « option JO » est proposée pour lutter contre l’abandon scolaire. L’enthousiasme se mêle toutefois à l’inquiétude face à la transformation du parc Georges-Valbon, et l’amélioration promise par une piscine olympique XXL. Cependant, le Red Star Rugby de Saint-Ouen se voit priver de stade à cause des jeux. Enfin, malgré les défis, un maire écologiste sur une île voit les Jeux comme une opportunité positive.
En préparation de l’arrivée des Jeux, Paris fait face à divers défis et enjeux, ainsi que certaines régions de France. Certains étudiants sont encore en attente de résolution après avoir dû quitter leurs logements. Les associations de charité s’alarment d’un éventuel « nettoyage social ». L’Adidas Arena, située porte de la Chapelle, a été inaugurée dans l’enthousiasme.
Il est important de souligner que les Jeux ne se limitent pas à Paris et à la Seine-Saint-Denis. L’arrivée de la flamme olympique à Marseille était incontournable. Avec seulement 55 jours restants, la Meuse se démène pour motiver ses résidents avant le passage de la flamme. L’engouement olympique est également perceptible en Martinique, en Guadeloupe et en Polynésie, où Teahupoo attend avec impatience mais appréhende un afflux de tourisme.
Les enjeux environnementaux ne sont pas en reste. L’inauguration du bassin d’Austerlitz constitue un pas important pour rendre la Seine baignable. La ministre des sports confirme que l’objectif de réduire de 75% la pollution bactériologique de la Seine sera atteint. Les prévisions de canicule cet été amènent des inquiétudes sur un potentiel risque d’étouffement pendant les Jeux. Un autre défi à relever pour Paris 2024 est de réduire par deux l’impact carbone des repas proposés.
Sur le plan sociétal, malgré quelques difficultés de recrutement enregistrées à trois mois du lancement des Jeux, l’Etat a mis en place un guide d’accessibilité pour les personnes handicapées. Les anti-JO ont du mal à se mobiliser. En parallèle, la réalité des écoles de Montreuil contraste considérablement avec la splendeur des JO. En cette période où le sport est une cause nationale, la situation des piscines en France est particulièrement préoccupante.