« Ah, Phryge! » Un jeune garçon a identifié la mascotte imposante de Paris 2024, majestueusement campée sous le chapiteau du département de la Meuse. Le dimanche 5 mai, dans le petit village de Clermont-en-Argonne, comptant 1 500 résidents, une initiative conjointe du département et du Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS) a vu le jour : une marche a été organisée et un village sportif a été mis en place pour tenter de mobiliser les 180 000 résidents de ce département essentiellement rural pour le passage de la flamme olympique.
Cet effort avait comme intention « d’augmenter l’enthousiasme parmi les habitants et d’exposer au plus grand nombre le calendrier des festivités prévues pour le 29 juin, » exposait Thomas Furdin, en charge du département jeunesse et sports de la Meuse.
La journée sélectionnée avait une signification symbolique : elle était fixée à cinquante-cinq jours avant le relais olympique dans la région et par un beau concours de circonstances, cela se déroulait le 5 mai (5/5), semblable au chiffre 55 qui est aussi le numéro du département de la Meuse.
Le choix du lieu avait aussi une portée symbolique : l’objectif était de « pousser un événement sportif populaire pour apporter de la vie à une région où la flamme olympique ne passera pas », partageait Philippe Colson, conseiller du président du département et l’un des initiateurs de ce projet.
L’Argonne, une large région de bois et d’étangs s’étend sur trois départements : les Ardennes, la Marne, et l’ouest de la Meuse. « On compense une carence de présence dans ce territoire d’Argonne souvent négligé, » pense Anne-Laure Arondel, présidente du CDOS, alors que la région regorge d’une multitude d’activités associatives et sportives.
Le parcours de la flamme, quant à lui, sera expliqué. »
À Clermont-en-Argonne, deux itinéraires ont été proposés aux randonneurs, l’un de 11,5 kilomètres, l’autre de 7,2 kilomètres, équivalent à la distance totale que les deux convois de la torche olympique couvriront le 29 juin.
Le long des sentiers, le département avait disposé des panneaux fournissant des informations sur chaque lieu où passera le relais, le nom des porte-torches sélectionnés par la Meuse et les animations prévues pour le jour J.
« Les gens sont souvent confus quant à l’organisation, ils s’imaginent que la torche traversera chaque village entre Bar-le-Duc et Verdun », remarque Thomas Furdin. « Nous leur décrivons le déroulement de l’événement, dans l’espoir de les inciter à y prendre part. »
Pour les personnes réticentes à la marche, le CDOS avait mis en place un village olympique, plus précisément un « village d’activités récréatives et sportives », comme le précisait l’affiche de l’événement. Une introduction au duathlon, au hockey sur gazon, au badminton … diverses activités étaient offertes à l’extérieur du gymnase flambant neuf – en partie financé par le département.
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