Le samedi 4 mai marquera une première pour les équipes françaises de hockey sur gazon, elles vont expérimenter le stade Yves-du-Manoir à Colombes (Hauts-de-Seine) de manière concrète. C’est là que se tiendront les compétitions des Jeux olympiques de Paris du 26 juillet au 11 août. Des matchs amicaux face aux équipes allemandes serviront de préparation à l’importante compétition estivale, dont le but est clairement fixé : atteindre les quarts de finale.
Est-ce plein d’ambitions ? Frédéric Soyez, Directeur de la performance à la Fédération Française de Hockey (FFH) et coach de l’équipe masculine, souligne que « la logique numérique évoquerait une élimination en phase de groupes ». En effet, il faut remonter à plus de cinquante ans pour trouver une participation des Bleus à un tournoi olympique, la dernière fois datait de 1972 à Munich, en Allemagne. Quant à l’équipe féminine, elle fera un tout premier pas dans cette aventure. Ainsi, Yohanna Lhopital, une attaquante, conclut avec optimisme, « atteindre les quarts serait absolument incroyable ».
En tant qu’hôte, la France était tenue de satisfaire à une exigence pour confirmer son ticket : ses équipes devaient se hisser dans le top 25 mondial au moins une fois depuis les derniers Jeux Olympiques au Japon en 2021. C’est désormais accompli et après des années de déception, la sélection française va enfin participer à un tournoi qui leur avait souvent été refusé par le passé. Viktor Lockwood, membre de l’équipe depuis 2011, se remémore : « Nous participions aux tournois de qualification, mais sans beaucoup d’espoir, sachant que nous allions sûrement affronter une forte équipe et avoir des matches difficiles, » raconte le défenseur de 32 ans. À Londres en 2012, à Rio en 2016 et à Tokyo, où ils ont été privés de leur rêve par un simple but. « Tu ignores quand tu mettras fin à ta carrière, si ton corps résistera… Une telle opportunité se représentera-t-elle ? On ne sait jamais, en vérité. »
Un changement de position pour la sélection masculine fut impulsé par les déceptions qui ont incité Frédéric Soyez, ancien joueur international et à l’époque entraîneur de l’équipe masculine, à traverser la frontière pour prendre les commandes de l’équipe espagnole aux Jeux Olympiques. En Espagne, tout comme au Brésil et au Japon, l’équipe a atteint les quarts de finale, avant d’être éliminée par l’équipe qui a remporté la médaille d’or – à savoir l’Argentine et la Belgique respectivement. De retour en France en 2021, il est déterminé à « partager cette expérience » avec les Bleus.
Avec une amélioration remarquable, ils ont réussi à gravir les échelons, passant du 20ème rang mondial en 2014 à la 13ème place en 2021, et se situent maintenant à la 9ème place ; tandis que les Bleues occupent le 20ème rang. « Nous avons réussi à vaincre des nations faisant partie du top 5 mondial, comme l’Inde ou l’Australie, adversaires que nous n’avions jamais réussi à battre auparavant», déclare Viktor Lockwood. Naturellement, leur position a changé de manière significative. « Nous sommes à présent considérés comme un véritable concurrent à ne pas sous-estimer», affirme le joueur. Il reste encore 60,03% de cet article à lire, le reste étant accessible uniquement aux abonnés.
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