Je suis conscient qu’il y a toujours un nombre important de sceptiques, qui ont tendance à discréditer cette affirmation. Mais pour eux, je maintiens : oui, nous allons nager dans la Seine, car nous avons pris les mesures nécessaires pour rendre la Seine baignable. » À l’approche des Jeux olympiques, qui débutent dans moins de trois mois, Anne Hidalgo réaffirme avec conviction : l’idée de se baigner dans la rivière de la capitale, dont la baignade est interdite depuis 1923 pour des raisons de santé publique, sera un « héritage extraordinaire » des Jeux.
La maire socialiste de Paris a réitéré son optimisme le mardi 30 avril, lors de l’inauguration de la piscine Georges-Vallerey (20e arrondissement), qui a été construite pour les Jeux de 1924 et rénovée un siècle plus tard en vue des Jeux de 2024. Après deux ans de travaux, la piscine où Johnny Weissmuller a accompli ses exploits sportifs dispose d’un nouveau toit rétractable doté d’une nouvelle charpente et est plus accessible.
Réouvert au public depuis le 17 avril, ce site sera utilisé comme lieu d’entraînement pour les nageurs (piscine et eau libre) et les triathlètes lors des JO. Les épreuves de 10 km en eau libre, de triathlon et de paratriathlon auront lieu dans la Seine.
Anne Hidalgo a confirmé qu’elle serait également de la partie et qu’elle « se jetterait à l’eau » – littéralement – en faisant un « grand plongeon dans la Seine en juin ». La zone a été mise en évidence : ce sera près du bras Marie (4e arrondissement), en face de l’île Saint-Louis, du côté de la rive droite. C’est l’un des trois lieux qui devraient être autorisés pour la baignade en été 2025, avec le port de Bercy (12e, face à la BNF) et le bras de Grenelle (15e, face à l’île aux Cygnes).
Il n’y a pas encore de date précise pour ce « plongeon ». Pour anticiper d’éventuelles conditions météorologiques défavorables le jour prévu, on se laisse une marge de manœuvre pour envisager un plan de secours. Ce sera un moment majeur, affirme le maire. Je suis convaincu qu’après cette démonstration, les habitants de Paris seront persuadés que nous prenons bien soin de la Seine. Cela fait des décennies que nous la nettoyons et la purifions, en vue d’avoir une Seine propre. » Et en parlant à son adjoint chargé du sport et des JOP, il ironise : « Pierre [Rabadan] a déjà réussi à sauter dans la Seine l’année dernière, et il est toujours vivant! »
Emmanuel Macron prévoit également de se baigner. Se baigner dans la Seine ? « Bien sûr ! J’y serai », a-t-il confirmé aux journalistes fin février lors de l’inauguration du village olympique de Paris. Verrons-nous le président et la maire de Paris nager côte à côte ? « Je l’ai bien sûr invité. Il y aura de belles surprises parmi ceux qui viendront plonger avec nous. Nous attendons cela avec impatience. »
En 1988, Jacques Chirac avait promis de rendre la Seine à nouveau propre pour la baignade. En 1990, il avait même assuré qu’il s’y baignerait trois ans plus tard, promesse qu’il n’a jamais tenue. Anne Hidalgo, quant à elle, affirme : « Soyez prêts à dire : ‘Ah oui, elle l’a fait.’ » Participer.