Les autorités françaises se préparent à enquêter sur les pratiques potentiellement abusives des clubs de football professionnels, suite à un signalement précédemment soumis par l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP). Selon le syndicat des joueurs, certains clubs auraient eu recours à une tactique appelée « le loft » qui marginalise les footballeurs indésirables sur diverses bases, par exemple le refus de renouveler ou d’être transféré avant l’expiration de leur contrat. Durant cette période, ces joueurs ne sont pas autorisés à participer à la préparation de matchs ni à recevoir les mêmes soins médicaux que les autres. Il a également été signalé que ces joueurs, à l’exemple de la star Kylian Mbappé lors de son différend contractuel avec le Paris-Saint-Germain en 2023, peuvent être exclus de la présence en ligne du club et des campagnes publicitaires. Cette enquête préliminaire est menée par la Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes (BRDP) à la demande du parquet de Paris.
Selon le texte original, une procédure pénale est susceptible d’être fusionnée avec une enquête préalable menée par la BRDP et lancée en mars par le parquet de Paris pour « harcèlement moral » et « discrimination ». Cette enquête a suivi une alerte emit par le président de l’association « Les ouvriers du vivre ensemble » qui a également dénoncé la pratique du « loft ».
Les avocats de l’UNFP, Julia Minkowski et Léon del Forno, du cabinet Temime, ont refusé de commenter à ce point de la procédure. Ils ont noté en janvier qu’il y a une contrainte morale et économique qui pousse les clubs à l’extorsion dans le cadre de cet écosystème extrêmement concentré que forment les quelque quarante clubs de football professionnels en France.
Cependant, David Terrier, vice-président de l’UNFP, a exprimé sa déception face à la nécessité d’emprunter cette voie pénale, car ils n’ont pas réussi à faire de progrès par le biais du dialogue social. Quant au reste de cet article, il est réservé aux abonnés.