Le passage du relais a eu lieu. La torche olympique de Paris 2024, qui avait été allumée le 16 avril à Olympie, a été transférée le vendredi 26 avril de la Grèce à Tony Estanguet, le président du comité d’organisation, lors d’une cérémonie au stade panathénaïque à Athènes, site des premiers Jeux olympiques modernes en 1896. Avant cette cérémonie, la flamme avait fait un arrêt à Marathon, un endroit symbolique à environ 42 kilomètres d’Athènes, après avoir voyagé 5 000 kilomètres à travers la Grèce, portée par 600 individus sur des îles et des sites archéologiques, y compris le rocher de l’Acropole d’Athènes.
Au cours de cette cérémonie, Tony Estanguet a révélé que Florent Manaudou, le nageur, serait le premier à porter la flamme lors de son arrivée à Marseille. « Il était incontestablement évident pour nous que la flamme devrait revenir en France dans les mains d’un olympien, l’un des plus représentatifs de sa génération », a déclaré Tony Estanguet lorsqu’il a pris la parole avant de recevoir la flamme de Spyros Capralos, le président du Comité Olympique Hellenic.
Il a ajouté: « Quel plaisir d’avoir l’un des duos fraternels les plus mythiques du sport français pour cette merveilleuse aventure », en référence au fait que Laure Manaudou, la sœur aînée de Florent, a été la première relayeuse française à Olympie le 16 avril. La flamme est maintenant prévue pour embarquer à bord du Belem, un navire à trois mâts, pour arriver à Marseille le 8 mai, où elle commencera son périple à travers la France.
Pour son arrivée à Marseille, la flamme sera hautement protégée avec 6 000 membres des forces de l’ordre mis à contribution. En vue de ce transit par le fort militaire Ganteaume qui domine le Vieux-Port, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a déployé un plan de sécurité d’un genre inédit pour la deuxième plus grande cité de France. En effet, le nombre total des agents, incluant ceux qui relèvent de la mairie comme les marins-pompiers, le personnel de sécurité et les policiers municipaux atteindra 8 500. Ce nombre dépasse celui des agents déployés en septembre 2023 lors de la visite du pape François, un dispositif alors qualifié d' »extraordinaire » et d' »exceptionnel ».
La flamme arrivera à Marseille, entourée d’une flotte d’un millier de bateaux.
Douze jours avant cet événement censé être « sécurisé mais populaire » selon le ministre, six unités de forces mobiles sont d’ores et déjà en place pour garantir une sécurité croissante jusqu’à l’arrivée de la flamme sur le Belem, trois-mâts, vers 19h45, mercredi 8 mai.
Le but est de faire du quartier du Vieux-Port une zone entièrement « imperméable » grâce notamment à la mobilisation de la police du RAID, de démineurs, de brigades nautiques ou encore un système antidrones. De nombreux policiers en civil se mêleront à la foule qui pourrait compter jusqu’à 150 000 personnes selon les prévisions. Ces spectateurs seront fouillés, et les 4 000 bateaux amarrés au Vieux-Port seront tous vérifiés par les démineurs.
Avant de s’installer, le Belem exécutera un défilé naval dans toute la baie de Marseille, accompagné d’une flotte de 1 024 navires. Tous les bateaux participants, qui se sont inscrits pour accompagner le légendaire voilier, auront été minutieusement inspectés et sécurisés. L’entrée à la mer sera fermée, et les plages seront intensivement surveillées », a insisté le ministre. Bien que la route côtière de Marseille ne devienne pas piétonne comme initialement envisagé, une section sera « sécurisée » pour permettre à tout le monde d’apprécier la flamme de la meilleure façon possible », a promis Benoît Payan, maire de Marseille. En cas de vents forts dépassant 25 nœuds empêchant l’entrée du Belem dans le Vieux-Port, M. Darmanin a affirmé qu’une solution de rechange serait disponible.
Ensuite, le 9 mai, la flamme olympique commencera son voyage en France par une promenade à travers Marseille, commençant par la basilique Notre-Dame de la Garde, passant par la ville Castellane, le quartier d’enfance de Zinédine Zidane, et terminant à l’emblématique Stade Vélodrome. Elle traversera par la suite le reste du pays, y compris les Antilles et la Polynésie française, avant d’arriver à Paris pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques le 26 juillet. Les Jeux se dérouleront jusqu’au 11 août, dans un contexte international tendu marqué par les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.