L’annonceur du Parc des Princes s’exclame que le terrain et les tribunes sont parsemés de stars. L’hymne de Star Wars résonne dans le stade. A Virage Auteuil, où les fans ultra du Paris Saint-Germain (PSG) sont installés, des banderoles colorées apparaissent : d’abord un texte, à la façon du générique de Star Wars de George Lucas, puis un Dark Vador portant le blason du FC Barcelone, suivi de maître Yoda – vêtu, bien sûr, d’un maillot parisien – brandissant des sabres laser et portant ce message : « Vous devez gagner pour nous ».
La mise en scène pour le face-à-face des deux géants du football européen était impeccable. Le scénario du quart de finale aller de la Ligue des Champions entre le PSG et Barcelone, le mercredi 10 avril, ne décevait pas non plus, offrant son lot de surprises et de revirements. Par contre, l’issue était plutôt décevante, du moins pour les hôtes. Le score final : 2-3 en faveur de l’équipe de Barcelone.
« Naturellement, la défaite n’est jamais plaisante », a admis l’entraîneur parisien Luis Enrique lors de la conférence de presse après un match qui a dû être renforcé en sécurité en raison de menaces de l’Etat islamique. « Cependant, », a-t-il relevé, « il y a eu des moments marquants. Nous avons dominé la première mi-temps, jusqu’à leur premier but qui a semé le doute en nous. Nous avons ajusté notre stratégie à la mi-temps et le match a pris une autre direction, avec nos deux buts marqués. Par la suite, Barcelone a continué à jouer de manière impeccable. Il y a eu des moments forts, des moments moins bons et finalement, le résultat est défavorable à nous. »
Raphinha a marqué un doublé.
Rebobinons un peu. Les habitants de Paris avaient bien commencé le match, mais ne constituaient pas une menace réelle pour leurs adversaires. Ensuite, à la 37e minute, le tournant du jeu se produit lorsque Raphinha profite d’une mauvaise sortie du gardien Gianluigi Donnarumma sur un centre de Lamine Yamal, mettant les Blaugranas en tête (0-1). Les joueurs du PSG, bien que surpris, ne se laissent pas abattre et reviennent en force après la mi-temps, grâce à leur sauveur Ousmane Dembélé, un ancien de Barcelone. Un mouvement agile du pied droit, un tir puissant du pied gauche, et le numéro 10 redonne au Parc des Princes de l’espoir (1-1, 48e).
A peine deux minutes plus tard, Vitinha creuse le score d’un extérieur du pied qui déjoue Marc-André ter Stegen (2-1, 50e) au grand bonheur de la foule. Néanmoins, ce bonheur sera éphémère. À la 62e minute, environ 2000 culers – les supporters de Barcelone – font entendre leur voix à la porte de Saint-Cloud, grâce à la superbe passe de Pedri à Raphinha (2-2).
Ousmane Dembélé aurait pu doubler son score, mais son tir n’a trouvé que le poteau gauche de Ter Stegen (75e). C’est finalement un corner tiré par Ilkay Gündogan et repris de la tête par Andreas Christensen qui détermine l’issue du jeu (2-3, 77e). Les efforts parisiens pour finir le match sur un match nul s’avèrent infructueux.
« Ce n’est pas la fin du voyage ».
L’entraîneur du Barça, Xavi, a fait preuve d’une perspicacité remarquable en introduisant Pedri et Christensen à la seconde moitié du match, qui ont montré leur importance peu de temps après leur entrée sur le terrain. Ces décisions stratégiques ont aidé l’ancien milieu de terrain à briser la série d’invincibilité de son ancien coéquipier et entraîneur au Barça, Luis Enrique du Paris. Le dernier match que Paris a perdu remonte au 7 novembre 2023 contre l’AC Milan (1-2) pendant la Ligue des champions, soit une série de 27 matchs sans défaite.
Cependant, juste après le coup de sifflet final, Xavi était déjà concentré sur le quart de finale retour qui aura lieu le 16 avril, au stade olympique Lluis-Companys. « Je suis un grand fan du blaugrana, donc je suis content, mais la bataille n’est pas terminée. Même si nous avons remporté un match crucial à l’extérieur, il reste un match décisif, mardi, à Barcelone », a-t-il souligné. Dans le même esprit, son homologue du PSG, Enrique, a insisté sur le fait qu’il faut se concentrer sur le futur. « Nous aurions pu faire mieux, mais maintenant, il est temps de se concentrer sur ce qui est à venir. Je suis convaincu que nous pouvons nous qualifier… Nous avons six jours pour nous préparer », a-t-il déclaré.
Enrique sait mieux que personne qu’un retour au sommet est toujours possible. Il se souvient du 8 mars 2017, lorsque son FC Barcelona, alors promis à une élimination imminente après une défaite sévère (0-4) au match aller, a réussi à renverser la situation contre le PSG (6-1) au match retour à Camp Nou. En plus, comme l’a rappelé Xavi, cette fois-ci, « il n’y a qu’un seul but d’écart, ce qui n’est pas beaucoup en football ».
Ce mercredi 10 avril, lors du quart de finale aller de la Ligue des Champions, l’Atlético de Madrid a remporté la victoire contre le Borussia Dortmund sur leur terrain du Metropolitano avec un score de 2-1. Les buts de l’Atlético ont été signés Rodrigo De Paul (1-0, 4e minute) et Samuel Lino (2-0, 32e minute). Sebastian Haller, du côté de Dortmund, a réduit l’écart à la fin du match (2-1, 81e minute). Les efforts des Allemands pour égaliser ont été vains, comme en témoigne le tir de Julian Brandt à la dernière seconde qui a touché la barre transversale (90e+6 minute). L’entraineur du BVB, Edin Terzic, a tout de même affirmé que ce résultat leur « laisse une porte ouverte ». Le match retour aura lieu le mardi 16 avril à Dortmund. Il convient également de mentionner que le match a été joué sous un haut niveau de sécurité suite aux menaces de l’État islamique. Aucun incident n’a été signalé lors de cette rencontre, comme cela a été le cas pour tous les autres matchs de la compétition.