Six ans après sa fondation, le Paris Basketball, qui opère à présent dans une arène brillante et nouvellement érigée, se trouve dans le coin droit du ring. De l’autre côté, on retrouve la Jeunesse laïque de Bourg-en-Bresse (JL Bourg), le club emblématique de la préfecture de l’Ain, qui est devenu un exemple de croissance au cours de la dernière décennie. Un titre en Eurocoupe, la seconde compétition européenne, derrière l’Euroligue, est en jeu. Le mardi 9 avril, à 20 h 30, ces équipes rivalisent à l’Adidas Arena de Paris pour le premier round de leur finale, qui se dispute en trois matchs (deuxième match vendredi 12 avril dans l’Ain; troisième match potentiel lundi 15 avril à Paris).
Il serait simple de voir cette confrontation comme un affrontement entre le petit village gaulois – ici bressan – et les puissantes légions venues d’ailleurs, lorsque le patron du club parisien, David Kahn, était un ancien manager d’une équipe de la National Basketball Association (NBA). Philippe Ausseur, le président de la Ligue nationale de basket (LNB), rejette l’idée d’une opposition entre le basket des villes et celui des campagnes. Il met plutôt en avant la présence de cette discipline dans de nombreux territoires comme l’une de ses points forts.
Il est fier d’avoir deux représentants français à ce niveau de compétition en Eurocoupe, une première. Il reconnaît que Bourg et Paris suivent deux approches différentes, mais que ces clubs ont surmonté les défis liés à leur environnement et trouvé une stratégie gagnante. Amara Sy, le directeur sportif de l’équipe parisienne, partage cette perspective en disant que « ça s’est passé à une vitesse fulgurante ».
L’ancien basketteur, qui a autrefois évolué au sein des équipes de l’Asvel Lyon-Villeurbanne et de Monaco, a décidé d’écrire le dernier chapitre de sa carrière au Paris Basketball, un an seulement après le lancement de ce dernier. Au cours d’une rétrospective, il a exprimé son étonnement quant à la rapidité de la progression du club, qui a non seulement remporté la Leaders Cup 2024, mais s’est également qualifié pour une finale européenne, tout cela en l’espace de cinq ans.
La formation du Paris Basketball a été initiée en 2018 par l’ancien directeur général des Minnesota Timberwolves, et même si les réactions à cette création ont été nuancées, elle a réussi à s’imposer. Six ans plus tard, le club, qui a acquis la licence de Pro B (la deuxième division) de Hyères-Toulon, se positionne en deuxième place de la Betclic Elite. En outre, il a récemment pris possession de l’Adidas Arena, un stade de 8 000 places situé dans le 18e arrondissement de Paris, construit spécialement pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
David Kahn observe que le Paris Basketball n’en est qu’à ses débuts, avec un sentiment d’innovation toujours présent. Il prédit une montée en puissance future du club. La suite de cet article est réservée aux abonnés et constitue 58.24% du contenu restant.