Marc Guillaume, le préfet de l’Ile-de-France, a réaffirmé lundi que l’eau de la Seine serait suffisamment propre pour les Jeux olympiques d’été. Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), a été amenée à aborder ce sujet trois fois lors d’une réunion avec les députés de l’Assemblée nationale de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, le mardi 9 avril. Elle a exprimé sa confiance en un plan d’action de 1,3 milliard d’euros, initié il y a plus de trois ans, qui vise à diminuer la pollution de la Seine et dont l’achèvement est prévu dans les deux à trois mois à venir.
La ministre a affirmé qu’elle était convaincue de la capacité à atteindre l’objectif fixé, c’est-à-dire une réduction de 75% de la pollution bactériologique de la Seine. Pendant ce temps, l’ONG Surfrider Foundation a remis cette question à l’ordre du jour lundi, qualifiant l’état du fleuve de « préoccupant ».
Sur la base d’une campagne de prélèvements menée de la fin septembre 2023 à la fin mars 2024 sur les sites où se tiendront les épreuves de triathlon et de natation en eau libre, l’ONG a rapporté des résultats supérieurs, voire largement supérieurs aux limites recommandées. Elle a souligné le danger pour les athlètes de nager dans de l’eau contaminée. Les compétitions de triathlon sont prévues pour les 30 et 31 juillet et le 5 août, tandis que les épreuves de natation en eau libre auront lieu les 8 et 9 août.
Amélie Oudéa-Castéra, à l’instar de Marc Guillaume, a insisté sur l’idée qu’il est précoce de procéder à des mesures non mesurables. Elle a précisé que les unités de désinfection seront mises en œuvre au deuxième trimestre et seront pleinement opérationnelles pendant les Jeux Olympiques. Elles ne sont pas supposées être actives entre septembre et début avril.
Elle a également ajouté que les infrastructures importantes destinées à recueillir les eaux de pluie, telles que le bassin de rétention à Austerlitz, seront en service entre avril et mai. Mme Oudéa-Castéra a souligné que des efforts seront faits pour connecter les péniches au système d’égouts.
Quant à la qualité de l’eau de la Seine, elle indique que les mesures officielles reprendront au début de juin, au fur et à mesure que les conditions météorologiques et le débit du fleuve se rapprocheront de ceux de l’été. Elle a précisé: « Huit points de mesure seront activés le 1er juin, puis nous augmenterons à trente-cinq points de mesure ».
Au cours de l’été 2023, des tests de triathlon ont dû être annulés à cause des fortes averses qui ont dépassé les normes de qualité de l’eau. Ce risque persiste pour cet été, lié aux fortes pluies qui pourraient détériorer la qualité de l’eau de la Seine en mélangeant les eaux usées et les eaux de pluie.
Mme Oudéa-Castéra a noté qu’ils ont déjà pris en compte ce scénario dans la planification des épreuves. « Nous avons prévu des jours de contingence pour le triathlon et la natation en eau libre. Plusieurs de ces jours seront disponibles avant ou après les dates prévues initialement », a-t-elle rappelé.
Dans le cadre de la préparation pour le triathlon des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le format pourrait se transformer en duathlon, mettant l’accent sur le vélo et la course à pied, selon ce qui a été stipulé dans le « contrat » officiel. Maxime Minot, membre du parti Les Républicains, a averti que cette modification pourrait ternir l’image de la France.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, a annoncé aux membres du parlement le mardi 9 avril, qu’environ 1 500 étudiants ont exprimé leur besoin d’une nouvelle chambre en août pendant les jeux. Cela alors que le gouvernement prévoit de réquisitionner 3 000 places dans les résidences étudiantes pour loger divers professionnels tels que des pompiers, des soignants et des personnels des forces de sécurité civile. La ministre a assuré aux étudiants concernés par ces réquisitions qu’aucun d’eux ne serait laissé sans solution de relogement et que ceux qui devraient libérer leurs chambres seraient invités aux jeux.
Pour en savoir plus sur les préparatifs pour les jeux de Paris 2024, des informations sont disponibles sur les sujets suivants : la sécurité et les possibles risques d’épidémie, les menaces terroristes potentielles, l’organisation des transports, notamment en Île-de-France, et l’avancement des projets de construction, comme le village olympique en Seine-Saint-Denis.
Les préparations logistiques sont en cours au village olympique, supervisées par le Comité d’organisation. Bernard Thibault, un membre clé du comité, a exprimé son ambition pour les Jeux 2024. Il souhaite démontrer que les grands événements sportifs peuvent coexister avec des droits sociaux forts.
Parmi les athlètes français qui se préparent intensément, on compte Clarisse Agbégnénou qui se prépare pour sa dernière étape avant les Jeux. Les participants au marathon sont également contraints d’ajuster leurs entraînements en raison des modifications de parcours. Léon Marchand, autrement connu sous le nom de « roi de la natation », semble prêt pour les jeux, prévus dans quatre mois.
Un entraînement spécifique de tir à l’arc a été mis en place pour permettre à l’équipe française de briller lors des compétitions. Cependant, des questions demeurent quant à la capacité de la France à obtenir un classement élevé dans le tableau des médailles.
La participation des athlètes russes et biélorusses a également été questionnée. La tension entre la Russie et le Comité International Olympique (CIO) semble s’intensifier, suscitant des rappels des précédents boycotts olympiques. Le président du CIO, Thomas Bach, a exprimé son inquiétude face à cette hostilité croissante.
Concernant la distribution des billets, le gouvernement éprouve des difficultés à distribuer les billets gratuits aux personnes handicapées. Côté budget, le Comité d’organisation affirme avoir sécurisé plus de 90% de ses recettes. Tony Estanguet, membre de la direction du Comité, a confirmé que des augmentations de salaires ont été notées au sein de l’organisation.
Dans le but d’économiser, les organisateurs des Jeux Olympiques demandent le soutien des collectivités associées. Tony Estanguet, le directeur des Jeux, se trouve à son tour sous le feu des critique de la justice. Les « quatre mousquetaires » du comité d’organisation deviennent la cible du PNF. Il y a un mécontentement grandissant parmi certaines municipalités à propos des exigences et des coûts associés à l’hébergement du relais du flambeau olympique.
En ce qui concerne les Jeux Paralympiques, le gouvernement met les bouchées doubles pour rattraper les retards en terme d’accessibilité. Du côté de la Seine-Saint-Denis, il règne un sentiment partagé d’enthousiasme et de préoccupation concernant l’amélioration du parc Georges-Valbon à La Courneuve. Le Red Star Rugby de Saint-Ouen est dépossédé de son stade en raison des Jeux.
La ville de Paris s’inquiète également des potentiels « nettoyages sociaux » à l’approche des Jeux, suscitant l’inquiétude des associations de lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, l’inauguration de l’Adidas Arena, la nouvelle salle de la Porte de la Chapelle, est accueillie avec enthousiasme.
Au-delà de Paris et de la Seine-Saint-Denis, Marseille compte beaucoup sur l’arrivée du flambeau olympique pour stimuler l’intérêt des gens pour les Jeux. Les îles de la Martinique et de la Guadeloupe vivent aussi au rythme des Jeux, malgré la distance. En Polynésie, Teahupoo est ravi d’accueillir les Jeux Olympiques 2024, bien qu’il craigne l’afflux de touristes.
Au niveau environnemental, la possibilité d’une canicule estivale soulève des craintes de Jeux Olympiques suffocants. De plus, réduire de moitié l’empreinte carbone des repas servis lors des Jeux représente un autre challenge pour Paris 2024.
Les problèmes sociétaux soulevés par les Jeux Olympiques sont loin du glamour. En fait, la réalité des cours de sport dans un collège de Montreuil est bien différente. À une époque où le sport est considéré comme une cause majeure nationale, la situation inquiétante des piscines en France mérite d’être ajoutée à la liste des préoccupations.