La principale raison de la visite du ministre des sports ukrainien à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) n’était pas simplement due à une simple curiosité touristique. Le mercredi 3 avril, lors de sa dernière journée officielle en France, Matvi Bidny a eu l’occasion de faire une visite guidée des installations.
Il a pris le temps pour un bref échange avec le directeur de l’Insep, Fabien Canu, avant de parcourir rapidement certains des lieux d’entraînement renommés qui ont façonné d’innombrables champions français : la gymnastique, la lutte, où Bidny, lui-même un ancien lutteur, a passé un moment avec l’équipe nationale, y compris l’ex-Ukrainienne, maintenant citoyenne française, Tetiana Profatilova, le taekwondo, le complexe aquatique Christine-Caron et la célèbre halle Joseph-Maigrot, le joyau de l’Insep.
Au cœur du Bois de Vincennes, Bidny a pu trouver, comme il l’a avoué au Monde, une source d’inspiration pour la future reconstruction dans son pays, dont les infrastructures ont subi les conséquences de deux années de conflit avec la Russie : « Voilà pourquoi il est crucial pour nous de comprendre comment cela fonctionne en France. »
Matvi Bidny a récemment évalué cinq sites potentiels en Île-de-France, y compris à Paris, pour accueillir la « Maison de l’Ukraine ». Ces considérations interviennent sur proposition de la France et dans le contexte des Jeux olympiques, qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Les sites en question sont magnifiques et chacun a ses avantages, selon le ministre. Le ministre prévoyait d’explorer ces options avec son homologue, Amélie Oudéa-Castéra, le mercredi soir. Toutefois, le Parc de la Villette à Paris, où le Club France et de nombreux comités nationaux olympiques seront localisés, semble être le premier choix de la délégation ukrainienne. Le choix final sera annoncé sous peu.
Par ailleurs, malgré une surveillance constante des progrès du Comité international olympique, Kiev n’exclut pas complètement un boycott des Jeux de Paris. L’Ukraine voit cet événement comme une opportunité de mettre en lumière sa cause et ses athlètes sur la scène mondiale. « Notre position restera inébranlable: nous nous opposons à la participation des athlètes d’un État meurtrier [la Russie], sous quelque forme neutre que ce soit, non seulement dans les Jeux olympiques, mais aussi dans toutes les compétitions sportives internationales », a déclaré Matvi Bidny. Cependant, la suite de cet article est réservée aux abonnés.
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