« Tony Estanguet a proclamé son intention de remettre en question les normes établies. Yohan Durand, le coureur français, a plaisanté devant la presse qu’il pourrait probablement finir par leur briser les jambes. Lorsque le trajet du marathon des Jeux olympiques a été dévoilé en octobre 2022, ce commentaire humoristique indiquait déjà les défis complexes qui nous attendent. Le parcours de 42,195 kilomètres promet de véritables défis aux participants, avec ses ascensions et descentes radicales, de l’Hôtel de Ville jusqu’aux Invalides, en passant par des points d’intérêt comme le château de Versailles et la tour Eiffel. La course de Paris 2024 tranche nettement avec le Marathon habituel de Paris, dont la prochaine édition se déroulera le dimanche 7 avril, entre les Champs-Elysées et l’Arc de triomphe.
Au premier regard, le niveau de difficulté de cette course, avec un dénivelé de +436 mètres et -438 mètres, classe ce marathon comme particulièrement ardu. Cependant, contrairement à d’autres courses où les pentes sont réparties tout au long du parcours, presque toutes les montées du marathon sont concentrées sur 18 kilomètres au milieu dans les Hauts-de-Seine, entre Sèvres et Ville-d’Avray, y compris la côte du Pavé-des-Gardes avec des inclinaisons pouvant atteindre 13,5 %. Cela fait du Marathon de 2024 le plus difficile dans l’histoire des JO. »
Nicolas Navarro, l’un des quatre athlètes français qualifiés pour une compétition de course intense depuis la fin du mois de janvier, exprime son intense enthousiasme pour l’événement. Avec Mehdi Frère, Mélody Julien et Mekdes Woldu de son côté et la perspective d’ajouter Morhad Amdouni et Méline Rollin à leur équipe en avril, les attentes sont élevées. Cependant, la surface accidentée de la piste pose un défi de taille, nécessitant une préparation méthodique pour éviter les blessures.
Selon Navarro, qui a excellé lors du marathon des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, la nature exigeante du parcours nécessite des changements majeurs dans la routine d’entraînement. Il souligne l’importance de l’entraînement de renforcement musculaire, dès six mois avant l’événement, pour préparer le corps à la distance et le stress du jour de la course.
Max Lesauvage, entraîneur de Mélody Julien, compare l’effort requis à celui d’une course de 50 kilomètres et recommande une concentration accrue sur la formation spécifique. Cela comprend des sessions d’entraînement supplémentaires à la salle de gym, des séances de kinésithérapie additionnelles, des massages fréquents, des exercices de pliométrie, et des sorties en vélo pour améliorer l’endurance.
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