Mathieu Van der Poel a su démontrer son invincibilité en remportant, le 31 mars, son troisième Tour des Flandres. Absents de la compétition étaient Tadej Pogacar et Wout van Aert – ce dernier étant en convalescence après une grave chute à A travers la Flandre. Malgré leur absence, Van der Poel prouve qu’il est sans aucun doute le meilleur coureur des Monuments actuellement, ayant seulement 29 ans et déjà égalé le record de victoires sur cette classique flandrienne – un total maintenant détenu par sept coureurs.
Sa victoire récente au GP E3 Classic, le 22 mars, a envoyé un message clair à ses rivaux, surclassant les autres avec une performance solo impressionnante de quarante-trois kilomètres lors du « mini-Ronde ». Le dimanche, il a augmenté cette distance à quarante-cinq kilomètres. Sans attaque particulière, mais avec des efforts plus puissants que ses adversaires sur 600 mètres, Van der Poel – petit-fils de Raymond Poulidor – fait la différence.
Sur la montée glissante de Koppenberg, Ivan Garcia Cortina (Movistar) s’est retrouvé immobilisé, forçant le reste du groupe à s’arrêter. Cependant, Van der Poel et Matteo Jorgenson (Visma-Lease a bike), galvanisés par leur récente victoire à travers la Flandre, ont continué d’avancer. « Mon objectif était de me démarquer dans le Koppenberg. Je voulais être seul au sommet », a déclaré Van der Poel après la course.
Il sera ainsi le favori pour le Paris-Roubaix.
Malgré la détermination de Van der Poel, Jorgenson n’a pas pu suivre le rythme longtemps et a rapidement été distancé. Moins de quinze kilomètres plus tard, le coureur d’Alpecin-Deceuninck avait creusé un écart de plus d’une minute et demie avec ses concurrents – une marge inatteignable pour le leader Van der Poel. Il a finalement remporté la course avec une avance d’une minute et trois secondes, devançant Luca Mozzato (2e, Arkéa-B & B Hotels) et Nils Politt (3e, UAE Emirates).
L’absence de Van Aert n’a cependant pas permis à Van der Poel de baisser sa garde face à des concurrents ambitieux tels que Mads Pedersen. Vainqueur devant Van der Poel lors du sprint de Gand-Wevelgem le dimanche 24 mars, le Danois espérait refaire le même exploit en dépit d’une lourde chute lors du travers de la Flandre en milieu de semaine. Bandé de partout pour soigner ses blessures, Pedersen a été le premier des favoris à animer la course en attaquant à 100 kilomètres de l’arrivée, dans le Molenberg.
Dans une tentative de déstabiliser Alpecin-Deceuninck, l’équipe du cycliste Van der Poel considérée comme sa principale faiblesse, il s’est réincorporé sans panique à plusieurs occasions. Il a rattrapé un groupe de sept coureurs leaders au Valkenberg, avant de tous les distancer quarante kilomètres plus tard. Van der Poel a exprimé sa satisfaction, déclarant : « Ma saison est déjà couronnée de succès. Remporter le Tour des Flandres en tant que champion du monde, c’est la réalisation d’un rêve ».
Van der Poel, qui avait mis de côté ses ambitions personnelles pour soutenir Jasper Philipsen lors du premier monument de la saison, Milan-San Remo, a repris son rôle de leader et d’insatiable des classiques. Il sera favori pour la 121e édition de Paris-Roubaix la semaine prochaine, une course qu’il a déjà remportée en 2023. S’il gagnait, il serait le treizième coureur à remporter le Tour des Flandres et l’Enfer du Nord la même saison.
Les cyclistes français ont eu des difficultés ce dimanche. Le mieux classé d’entre eux, Valentin Madouas (Groupama-FDJ), avait de grandes attentes après avoir terminé troisième lors de l’édition 2022. Néanmoins, le champion de France en titre s’est classé 16e, à 2 minutes et 2 secondes de Van der Poel.
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