Passant les quarts de finale du Grand Slam à Antalya (Turquie) le dimanche 31 mars, Madeleine Malonga a manifesté fièrement son triomphe. Cette victoire lui a assuré une meilleure progression que celle de sa rivale française, Audrey Tcheuméo, qui avait participé au Grand Slam de Tbilissi (Géorgie) une semaine avant. Toutes deux se battent depuis des mois pour obtenir une place aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 dans la catégorie des -78 kilos, une catégorie qui ne dispose pas encore d’une candidate française. Ce même dimanche, Malonga, qui avait obtenu une médaille d’argent à Tokyo en 2021, a continué sur sa lancée jusqu’en finale, où elle a vaincu Alina Boehm, qui a déjà remporté deux fois le championnat d’Europe.
Présentant une détermination sans faille lors de son combat initial du dimanche matin, la Française de 30 ans, membre de l’Etoile sportive du Blanc-Menil (Seine-Saine-Denis), a dominé la Lituanienne Migle Julija Deudenaite en seulement 1 min 24 sec. Au prochain round, la pugnacité de Malonga a laissé l’athlète russe Antonina Shmeleva impuissante, qui a été éliminée après avoir commis trois fautes pour non-combativité en 1 min 45 sec.
Se trouvant face à la Portugaise Patricia Sampaio, 24 ans et 11e mondiale, lors du quarts de finale crucial dans sa compétition avec Tcheumeo, la française, occupant la 13e place à l’échelle mondiale, a montré une énergie impressionnante, renversant son adversaire en seulement 45 secondes. Par conséquent, il est clair que Julia Tolofua souhaite prendre sa revanche.
Malonga a triomphé sur Anna-Maria Wagner, classée troisième mondiale et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Pékin, pour atteindre la finale. Elle a alors été confrontée à une autre allemande, Alina Boehm, qui avait remporté le championnat d’Europe en 2022 et 2023. Malgré cette compétition féroce, Malonga a démontré une détermination inébranlable et a dominé ses adversaires. Elle a rapidement mis Boehm hors de combat en seulement 42 secondes.
Il n’est toutefois pas encore certain que Malonga représentera la France aux prochains JO. Cette décision revient à sa fédération. Ce qui est certain, c’est que Malonga n’aurait pas pu faire plus pour prouver son ambition et sa détermination.
Exprimant une immense fierté après son succès, elle a reconnu les défis qu’elle avait dû surmonter, s’entraînant dur et se lever tôt pour obtenir sa qualification olympique après ne pas avoir participé au Championnat du monde. Elle a déclaré à l’Agence France-Presse que même si les dix derniers mois ont été mentalement difficile, elle n’a jamais abandonné.
Rappelant la décision prise par la fédération de ne pas la sélectionner immédiatement après le tournoi de Paris en février, où elle avait battu Tcheuméo, Malonga a souligné comment cela l’avait motivé à prouver sa valeur par elle-même.
Julia Tolofua, malgré sa non-sélection pour les Jeux Olympiques de la catégorie + 78 kg, a triomphé lors du Grand Chelem d’Antalya dimanche. Son retour sur les tatamis après une blessure a été couronné de succès, malgré sa récente opération à l’épaule droite en septembre 2023. La déception de sa défaite face à Romane Dicko, sa partenaire d’équipe, lors de la finale des Masters de Budapest en août de la même année ne l’a pas retenue. Dicko, quant à elle, médaillée de bronze olympique à Tokyo et championne du monde 2022, a été retenue pour les Jeux Olympiques.
Tolofua n’a pas directement fait la paix avec cette situation après dimanche, mais sa performance remarquable peut certainement l’aider. La vice-championne du monde de 2023 a remporté tous ses cinq matchs sans nécessiter de prolongations. Elle a vaincu la Chinoise, Su Xin, lors de la finale. Emotionnelle et soulagée après sa victoire, elle a pointé son doigt vers sa tête, en signe de sa force mentale.
D’autre part, Teddy Riner s’assure déjà d’être présent à l’Arena Champs-de-Mars l’été prochain, sauf en cas de blessure physique. Il a participé à Antalya dimanche pour se préparer pour les Jeux et pour améliorer sa position dans le classement mondial, afin d’avoir un tableau moins difficile lors des Jeux Olympiques.
Durant la matinée, Riner a rapidement éliminé le Bahreïni Azamat Chotchaev en moins d’une minute. Par la suite, il a réussi à vaincre le Néerlandais Jur Spijkers, âgé de 27 ans, suivie du Brésilien Rafael Silva, 36 ans, qui a été disqualifié après trois pénalités (hansoku make). En demi-finale, Riner a mis au sol l’Allemand Erik Abramov, 24 ans, en marquant un point (waza-ari), sans toutefois atteindre un ippon. Il a continué sa lancée en remportant une autre victoire sur hansoku make.
En finale, Riner a rencontré le Japonais Tatsuru Saito, âgé de 22 ans et médaillé d’argent aux championnats du monde en 2022, également qualifié pour Paris 2024. Cette rencontre donne un aperçu de la compétition olympique à venir cet été. Ce combat a montré à Riner, âgé de 34 ans, que rien ne serait facile pour lui lors des Jeux Olympiques. Juste avant de surmonter son adversaire à 30 secondes de la fin, Riner a risqué l’élimination après avoir reçu deux pénalités. Une fois en tête, Riner, qui a remporté l’or aux Jeux Olympiques de 2012 et de 2016, a maintenu son avance, laissant Saito frustré d’être si proche de la victoire.
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