Lors d’une visite à Kiev, la mairesse de Paris, hôte des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre), Anne Hidalgo, a lancé un message pour le moins contradictoire par rapport à la position du Comité International Olympique (CIO) et des autorités françaises. « Je souhaite adresser aux sportifs russes et biélorusses qu’ils ne sont pas invités à Paris, » a déclaré la femme politique socialiste, le matin du jeudi 28 mars, après avoir visité le centre d’entraînement des athlètes ukrainiens pour les JO. Ses mots ont été enregistrés en vidéo par United News, une chaîne YouTube ukrainienne née au début du conflit, et partagés par le compte X de l’association Stand With Ukraine consacrée aux Jeux.
Bien qu’Anne Hidalgo n’ait pas de pouvoir décisionnel sur cette question, son discours risque de heurter les autorités russes. Ces dernières semaines ont déjà été marquées par des échanges houleux entre Moscou et le CIO. Celui-ci a émis, le 19 mars, une décision d’exclure les athlêtes russes et biélorusses de la parade des délégations sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des JO. Quant à la cérémonie de clôture, la décision reste en suspens.
L’entité basée à Lausanne, en Suisse, a précédemment déterminé les exigences protocolaires strictes sous lesquelles les athlètes russes et biélorusses – regroupés en tant que « athlètes individuels neutres » (AIN) – seront autorisés à participer à Paris. Leurs distinctions ne seront pas prises en compte dans le classement des pays. En cas de victoire, un drapeau portant l’inscription AIN sur un cercle blanc avec un fond vert sera hissé à la place des drapeaux nationaux et un hymne instrumental – spécialement conçu pour l’évènement – sera joué.
Ceci a été perçu comme une humiliation pour Moscou, qui a rapidement contesté ces décisions, qualifiées d' »illégales, injustes et inacceptables » par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova.
« Paris vous recevra en héros »
Lors de sa visite à l’Ukraine pour la quatrième fois depuis l’attaque menée par les forces du Kremlin, aidées par Minsk, le 24 février 2022, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a également visité le stade du Lokomotiv, bombardé le 23 janvier, ainsi qu’une salle de gymnastique dévastée en début de semaine. Elle a pu dialoguer avec des sportifs locaux. Elle leur a assuré que « Paris vous recevra en héros. Vous serez comme chez vous à Paris. Les Jeux représentent la paix et c’est aussi le message universel que je suis venue transmettre » a-t-elle déclaré, aux côtés de Vadym Guttsait, président du Comité national olympique ukrainien.
La mairesse de Paris, lors d’une réunion avec l’ancien boxeur et maintenant maire de Kiev, Vitali Klitschko, ainsi qu’avec la première dame, Olena Zelenska, a discuté de questions d’accessibilité pour les personnes handicapées, un enjeu crucial en Ukraine à cause des nombreux blessés et amputés suite au conflit. La rencontre avec Klitschko a dû être relocalisée dans un refuge souterrain en raison d’une alerte d’attaque aérienne.
Bien que Mme Hidalgo ait pris une position stricte contre les athlètes russes et biélorusses, elle n’a pas toujours été cohérente dans ses propos. Le 26 janvier 2023, sur France 2, elle s’était originellement prononcée pour leur participation « sous une bannière neutre » pour ne pas les éclipser de leur compétition. Cependant, quelques semaines plus tard sur Franceinfo, elle a changé sa position, arguant qu’en fait, une bannière neutre « n’existe pas vraiment ». Son discours justifiait que ce serait totalement indécent de défiler un pays agresseur comme si de rien était. Mme Hidalgo a clairement affirmé maintenir cette opposition tant que persiste la guerre en Ukraine.
Les déclarations les plus récentes d’Anne Hidalgo sont approuvées par l’organisation Stand With Ukraine. Edward Mayor, le président de l’organisation a affirmé au journal Le Monde que la position de la mairesse de Paris, hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques, sur cette question est importante. Il revendique également une prise de position claire de la part du Comité International Olympique.
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La France doit faire face à une menace terroriste croissante et diversifiée. Gerald Darmanin a déclaré que 715 individus ont été identifiés comme possibles menaces, dont dix sont fichés S. Un nombre quelconque d’agents peut être autorisé à porter des armes sous certaines conditions, comme le souligne le préfet de police.
En préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques, les entreprises de transports de l’Ile-de-France élaborent des stratégies. La question se pose sur l’impact possible sur les transports de la région. Les promesses enthousiastes liées à l’organisation des transports pour les JO 2024 à Paris pourraient se heurter à la réalité.
Dans le domaine de la construction, le village olympique de Paris 2024 s’installe en Seine-Saint-Denis. Il y a une course contre la montre logistique en cours, supervisée par le Comité d’organisation. Bernard Thibault, militant pour des normes sociales élevées, déclare que l’objectif pour les JO 2024 est de montrer que de grands événements peuvent respecter les droits sociaux.
Par ailleurs, les préparatifs des athlètes français sont en cours. Les questions autour de la capacité de la France à bien se positionner dans le classement des médailles sont posées. La joueuse de volley-ball Lucille Gicquel, Anastasiia Kirpichnikova, une nageuse touchée par des troubles géopolitiques et d’autres athlètes contribuent aux efforts de préparation. Un accord entre les équipes d’athlètes et les entreprises offre des opportunités de gains mutuels.
Les histoires individuelles des athlètes, comme Nantenin Keïta, Vincent Gerard et les frères popov, témoignent de la détermination et de la résilience nécessaires pour la préparation des jeux. Ryadh Sallem, qui a été « sauvé deux fois » grâce au sport, et Dorian Coninx, champion du monde de triathlon, sont également des figures notables. La gymnaste Simone Biles envisage également sa participation à Paris 2024 déclarant « Je me fais vieille et j’ai plus à perdre ».
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