Léon Marchand, le champion de natation français, est actuellement concentré non pas sur les Jeux Olympiques à Paris, mais plutôt sur une compétition à 6700 kilomètres de là, à Indianapolis aux États-Unis. Au lieu d’une course automobile de 500 miles – comme celle célèbrement organisée localement – Marchand se prépare à nager sur plusieurs centaines de yards.
Participant depuis le 27 mars à la finale des championnats universitaires américains pour l’Université d’État de l’Arizona, où il réside depuis août 2021, le Toulousain vise haut. Au printemps 2023, lors de sa deuxième fois à cette compétition interuniversitaire, Marchand, étudiant de Bob Bowman, avait laissé ses adversaires bien derrière. Ses performances surpuissantes dans le bassin de 25 yards (22,86 mètres), avec trois records personnels, ont été le prélude à son assaut sur l’or mondial à Fukuoka, au Japon. Il a décroché trois titres et un record du monde.
Son aventure américaine suscite l’envie chez de nombreux nageurs français, y compris ses compagnons d’équipe. Suivant son exemple, Mary-Ambre Moluh, Nans Mazellier, Mewen Tomac et Lilou Ressencourt ont décidé de tenter leur chance aux États-Unis à la rentrée. Dans son rôle d’influenceur involontaire, Marchand illustre le rêve américain de la natation française.
La jeune médaillée de bronze, Mary-Ambre Moluh (18 ans), se prépare pour franchir l’océan et intégrer l’université de Californie à Berkeley, surnommée « Cal », après les Jeux de Paris 2024. Son départ s’inscrit dans la même lignée que celui de Tomac, Ressencourt et Mazellier, qui ont choisi de poursuivre leur carrière sous le soleil de la Californie.
Mewen Tomac, champion d’Europe 2023 en petit bassin dans la catégorie du 50 et 100 mètres dos, avait longtemps envisagé de partir aux Etats-Unis. Il avait même prévu de rejoindre l’Arizona en même temps que Léon, mais cela n’avait pas pu se réaliser pour des raisons budgétaires.
Diplômé d’un DUT en gestion des entreprises et des administrations, le nageur de 22 ans se prépare donc à continuer ses études pendant deux ans. Comme la plupart de ses pairs, il souhaite poursuivre un projet à double prisme, alliant natation et éducation, dans des conditions idéales. C’est d’autant plus attractif que la totalité de leurs frais est généralement pris en charge, ce qui est un point à ne pas négliger lorsque l’on sait que certains étudiants américains s’endettent à vie pour leurs études.
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