Catégories: Sport
|
24 mars 2024 12 h 09 min

« Sainz interrompt l’hégémonie Verstappen à Melbourne »

Partager

Carlos Sainz s’avère être un expert pour mettre fin aux séquences. Particulièrement celles du triomphateur Max Verstappen. Le pilote espagnol de Ferrari a reproduit cette prouesse six mois après qu’il a conclu, en septembre 2023, les dix Grands Prix consécutifs remportés par le colosse néerlandais, le dimanche 24 mars. Il est sorti victorieux du Grand Prix de Melbourne (Australie), en devançant son partenaire de la Scuderia, Charles Leclerc, mettant fin aux neuf victoires successives de l’indiscutable champion des pistes, qui avait remporté les deux premières courses de la saison et les sept derniers de la précédente.

L’autorité de Verstappen a donc été interrompue à Melbourne – tout du moins pour un week-end. L’Albert Park, situé au cœur de Melbourne, ne s’est pas montré clément avec « Mad Max ». Pour la première fois depuis avril 2022 (en Australie également), le pilote de Red Bull, chef du championnat du monde, a dû abandonner, en raison d’une rare défaillance technique sur sa voiture.

Ayant remporté aisément les deux premiers Grand Prix de la saison, à Bahreïn et en Arabie Saoudite, le Néerlandais avait décroché sa 35e pole position en Formule 1 le samedi. Il envisageait naturellement d’égaler son record de dix victoires consécutives de la dernière saison, surpassant celui établi par l’allemand Sebastian Vettel (neuf victoires consécutives en 2013). Cependant, bien qu’il ait réussi à mener la course lors du premier tour après le feu rouge, le triple champion du monde a été dépassé par Carlos Sainz lors du deuxième tour, avant d’informer son équipe peu après que « la fumée bleue » émanait de sa voiture.

Le pilote néerlandais a révélé après la course que dès le début de la course, le frein droit de sa voiture avait eu des difficultés, rendant le véhicule difficile à contrôler dès que les feux ont été éteints. Cela a mis fin à sa série ininterrompue de 43 courses sans abandon. Malgré cela, il reste en tête du championnat du monde, avec Charles Leclerc, qui est maintenant deuxième, sur ses talons. Leclerc, originaire de Monaco, n’est plus qu’à quatre points du leader, ayant maintenant 47 points contre 51 pour le leader.

Carlos Sainz, le pilote espagnol, a fait son triomphant retour deux semaines après une opération de l’appendicite. Après sa victoire, il a exprécié la course, déclarant qu’il avait pu gérer son rythme et ses pneus grâce au fait qu’il était essentiellement seul. Avec cette troisième victoire de sa carrière, c’est le premier doublé pour Ferrari depuis le Grand Prix de Bahreïn de 2022. Lando Norris, le Britannique de McLaren, a terminé le podium. Charles Leclerc a félicité l’équipe pour ce succès. L’année prochaine, la Scuderia subira une restructuration, avec Lewis Hamilton, septuple champion du monde, remplaçant Sainz.

Le week-end australien n’a pas été favorable pour Red Bull, la firme autrichienne. En plus de la démission de Verstappen, l’équipe championne du monde a également vu son deuxième pilote, le Mexicain Sergio Perez, peiner le dimanche. Perez, le vice-champion du monde en titre, s’est classé cinquième et n’a pas réussi à rivaliser avec les leaders. Cela se produit alors que Red Bull est toujours empêtrée dans une crise de gestion due à son patron, Christian Horner, qui a récemment été disculpé par la firme pour un « comportement inapproprié ».

Le pilote a admis après la course que leur voiture manquait d’équilibre. Ils ont dû gérer l’usure de leurs pneus, résultant de ce déséquilibre, rendant leur course plus difficile face à la performance supérieure de Ferrari et McLaren. Ce fut un week-end décevant pour Red Bull, ainsi que pour certaines autres équipes, y compris la française Alpine. Les conducteurs Pierre Gasly et Esteban Ocon d’Alpine n’ont même pas réussi à entrer dans le top 10. Cependant, cette situation a apporté un changement bienvenu à la routinité des week-ends de Grands Prix, qui, pendant plus d’un an, étaient dominés par des performances solitaires de Max Verstappen.