« Un match amical offre l’opportunité de faire face à des défis et de y faire face en équipe, » a déclaré Didier Deschamps vendredi dernier, à la veille du France-Allemagne. Ce qui semblait alors être une prudence linguistique s’est avérée, vingt-quatre heures plus tard, une perspicacité précise. Toutefois, le directeur de l’équipe française anticipait-t-il que les défis seraient aussi énormes et que la réponse de l’équipe serait si inadéquate?
Effectivement à Décines (Rhône), les Bleus ont enduré une difficulté inhabituelle. Sans aucun doute, il faut remonter à la première mi-temps de la finale de la Coupe du Monde 2022 contre l’Argentine pour retrouver une représentation d’une équipe française si déconcertante, voire méconnaissable. Et cette fois-ci, il n’y a eu aucun miracle pour sauver la situation à la dernière minute, bien que le défenseur allemand Antonio Rüdiger ait frôlé son propre but lors de l’une des dernières attaques françaises (89e minute).
Dans les premières secondes, l’équipe allemande a mis la pression sur la France et a réussi à prendre l’avantage. C’est ce qu’a fait remarquer leur entraîneur, Julian Nagelsmann, qui a qualifié le coup d’envoi de « geste de brillance ». Au cœur de l’action, Kai Havertz a transmis le ballon à Toni Kroos qui, en attirant la défense française, a fait une passe précise à Florian Wirtz. Ce dernier a saisi l’opportunité et marqué le but le plus rapide (7 secondes) jamais réalisé contre l’équipe de France. Un exploit qui dépasse le précédent record détenu par Bryan Robson d’Angleterre pour un but marqué après 27 secondes lors de la Coupe du monde de 1982.
L’équipe allemande a donné l’impression d’être chez elle en dominant le terrain et en faisant circuler le ballon avec aisance. Face à eux, les Français étaient absolument dépassés. L’absence d’Antoine Griezmann, un des catalyseurs du pressing français, a sûrement affecté la dynamique de l’équipe. Malgré leur effort, Benjamin Pavard, Dayot Upamecano et Brice Samba n’ont pas réussi à inverser la tendance. Le bilan brutal est révélé par le propre aveu de Deschamps : « Nous avons été déficient. Nous n’avons pas réussi à égaler l’intensité et la détermination démontrées par l’adversaire. »
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