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23 mars 2024 20 h 09 min

« Tournoi Six Nations: France domine l’Irlande »

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Deux semaines après la conclusion du tournoi masculin, l’équipe féminine de rugby de la France a commencé le sien le samedi 23 mars au Mans, face à l’Irlande. Les joueuses françaises ont facilement remporté le match 38 à 17 dans le stade Marie-Marvingt, en marquant cinq essais. Le début du match était idéal pour l’équipe française, avec Pauline Bourdon-Sansus marquant dès les trois premières minutes de jeu. Elle a ensuite assisté Marine Ménager à marquer un deuxième essai juste avant la mi-temps.

Malgré leur performance impressionnante, l’équipe française a fait quelques erreurs, avec 34 échanges de balles manquées. Cependant, cela ne les a pas empêchés de continuer leur performance dominante en seconde mi-temps. Madoussou Fall et Agathe Sochat ont confirmé la supériorité de l’équipe française en marquant chacune un essai. Les Irlandaises ont tenté de se battre en retour, marquant deux essais par Aoide Wafer et O’Brien, mais cela n’a pas suffi à inquiéter l’équipe française.

« Madoussou Fall, l’avant, a déclaré après le match sur France Télévisions qu’une victoire signifiait un début positif dans la compétition et qu’ils aborderaient chaque match avec la volonté de remporter le tournoi. Malgré ce bon début, les Bleues doivent encore améliorer leur jeu avant de rencontrer la redoutable équipe anglaise, les Red Roses, qui sont une fois de plus les favorites du tournoi et ce, à l’approche de la Coupe du monde qui aura lieu en Angleterre du 22 août au 27 septembre 2025.

Pour réussir à défaire enfin les anglaises, qui ont remporté les cinq dernières éditions du tournoi avec autant de grands chelems, les Bleues auront l’atout de jouer trois fois à domicile cette année. L’année dernière, elles étaient très proches de la victoire (38-33) dans un match qui a attiré l’attention de 58 498 spectateurs à Twickenham, un record mondial pour un match de rugby féminin.

Leur confrontation se déroulera d’abord à distance, les Bleues, qui n’ont pas gagné le Tournoi des Six nations depuis 2018, se mesurant aux Red Roses lors du dernier match du tournoi, le 27 avril à Bordeaux. D’ici là, la pression de l’équipe britannique sera toujours présente. Comme l’a résumé la talonneuse Agathe Sochat, citée par l’Agence France-Presse, l’enjeu du premier match était de « gagner en confiance lors des quatre premiers matchs pour arriver sans tension face aux anglaises ». »

Le renouveau des Bleues est impulsé par leur succès contre l’Irlande après avoir traversé des moments tumultueux lors du « WXV », un nouveau tournoi initié par World Rugby. Les Bleues ont réussi à dominer les « Black Ferns » néo-zélandaises (18-17), mais sont ensuite tombées face à l’Australie (29-20) et le Canada (29-20), une équipe qu’elles avaient pourtant écrasé (36-0) durant le match pour la troisième place du Mondial l’année précédente. Les Red Roses, quant à elles, ont continué leur ascension en ajoutant un autre trophée à leur collection impressionnante. « Nous évoluons aussi en apprenant de nos défaites, cela nous a permis d’en tirer des leçons. […] On tend à maximiser nos synergies, ce qui pourrait être notre atout pendant ce Tournoi », a déclaré Pauline Bourdon Sansus à l’AFP avant le tournoi.

Les Bleues ont maintenant en ligne de mire la Coupe du Monde 2025, qui aura lieu en Angleterre dans 18 mois. « Ce que nous voulons, ce sont des joueuses qui prennent des risques, qui n’ont pas peur de se lancer, mais avec insouciance », déclarait la co-sélectionneuse Gaëlle Mignot avant le tournoi. Elle a aussi souligné l' »aspiration à offrir du spectacle, à générer de l’excitation autour de notre équipe afin que les spectateurs soient motivés à traverser la Manche pour venir nous voir jouer en Angleterre ».

Pour les entraîneurs, il reste encore un point à trancher : qui sera le maître de jeu de l’équipe féminine lors de la Coupe du Monde ? Jessy Trémoulière (31 ans, 78 capes) s’étant retirée de la compétition internationale l’année dernière, un poste clé est maintenant vacant. Lors du match contre l’Irlande de samedi dernier, c’était Lina Queyroi qui s’était retrouvée sur le terrain d’essai suite à la blessure de Caroline Drouin, qui avait été la numéro 10 lors de la précédente Coupe du Monde mais est désormais concentrée sur le VII de France en prévision des Jeux Olympiques. L’objectif de ce jour a été atteint ; néanmoins, il faudra patienter jusqu’au prochain match, prévu le samedi 30 mars (15h15), contre l’Écosse, afin de voir si une solution à long terme se dessine.