La voie n’était certes pas empreinte de simplicité, mais les équipes françaises de basket, hommes et femmes, ont désormais une vision claire de leur chemin. Le mardi 19 mars, ils ont découvert leur adversaires à affronter lors des phases de groupes des Jeux olympiques de Paris, grâce à un tirage au sort organisé au siège de la Fédération Internationale de Basket (FIBA). Les hommes de Vincent Collet seront confrontés aux champions du monde allemands récemment couronnés, tandis que les Bleues auront à faire face aux redoutables Opals australiennes. Cependant, tous deux pouvant s’enorgueillir de médailles aux JO de Tokyo, peuvent se considérer chanceux de ne pas avoir été placés dans un groupe immédiatement invincible.
« Avec seulement douze équipes au total, ce tournoi olympique est vraisemblablement le plus compétitif de tous les temps. Nous savions donc que nous n’allions tomber que sur des équipes puissantes », a déclaré lors d’une conférence de presse le coach des Bleus, Vincent Collet, qui a manifesté « une véritable excitation » après avoir découvert les équipes que les siens devraient surpasser afin de parvenir à leur but ultime : remporter un titre olympique sur leur propre sol. « Pour moi, ça commence vraiment maintenant ! »
C’est à Mies, près de Genève en Suisse, où se situe le siège de la FIBA, que le tirage au sort a été effectué, à seulement 129 jours de l’ouverture des JO de Paris. Ancien joueur de la NBA, Carmelo Anthony a procédé au tirage en compagnie de l’ancienne star australienne Penny Taylor. Anthony, triple champion olympique – ayant participé à quatre reprises – et membre de la « Redeem Team » destinée à restaurer la réputation de leur pays, les États-Unis, dans le monde du basket après une faible performance au début du XXIe siècle, a semble-t-il été plutôt clément envers les Bleus.
Dans le groupe B du nouveau tournoi, les coéquipiers de Rudy Gobert seront confrontés à l’Allemagne, dirigée par le célèbre meneur Dennis Schröder, qui a décroché le titre de champion du monde à l’automne 2023. Toutefois, leur groupe n’est pas considéré comme le plus compétitif du tournoi. Ils joueront également contre le Japon et le gagnant du tournoi de qualification olympique en Lettonie, qui comprenait la Lettonie, la Géorgie et les Philippines ; le Brésil, le Monténégro et le Cameroun.
Les équipes masculines sont divisées en trois groupes :
– Groupe A : Australie, Grèce qualifiée par le TQO, Canada, Espagne qualifiée par le TQO
– Groupe B : France, Allemagne, Japon, Lettonie qualifiée par le TQO
– Groupe C : Serbie, Soudan du Sud, Porto-Rico qualifié par le TQO, États-Unis
Pour les joueuses françaises, elles affronteront l’Australie, le Canada et le Nigeria dans une bataille intense. Cependant, elles éviteront de rencontrer l’équipe américaine indéracinable, qui a collectionné les médailles d’or depuis les Jeux d’Atlanta en 1996, lors du premier tour. Marine Johannès et ses camarades, qui ont remporté le bronze à Tokyo, se retrouvent dans une position favorable.
La fin en tête de leur groupe est essentielle selon leurs paroles. Jean-Aimé Toupane, le sélectionneur de l’équipe féminine française, a déclaré que chaque match serait un défi pour son équipe, malgré le niveau équilibré du groupe. Il croit fermement que son équipe a l’ambition d’aller aussi loin que possible et de faire face à tous les défis.
Les groupes du tournoi féminin sont les suivants :
– Groupe A : Serbie, Espagne, Chine et Porto-Rico
– Groupe B : Canada, Nigeria, Australie et France
– Groupe C : Allemagne, États-Unis, Japon et Belgique.
« Un événement passionnant et hautement compétitif est sur le point de se dérouler », prévoyait Tony Estanguet, le directeur français du Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO), quelques instants avant le tirage au sort. Il a également apaisé les inquiétudes de la communauté du basketball sur le « succès imminent » du tournoi, bien que la rélocalisation en périphérie de Lille (au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq) ait rencontré quelques difficultés. Avec seulement douze équipes (femmes et hommes confondus), la lutte promet d’être féroce dès la phase de groupes parmi un grand nombre d’aspirants au podium.
Vincent Collet prédit que « le niveau de compétition sera plus élevé qu’en 2021 », soulignant combien il est crucial pour l’équipe française de finir en tête de leur groupe, « idéalement parmi les deux meilleurs ». C’est le seul moyen d’éviter pratiquement une confrontation avec l’équipe américaine redoutée dès les quarts de finale. Dans ce tournoi de douze équipes, les deux premières de chaque groupe (de quatre) se qualifient, tandis que les deux meilleures équipes jouent contre les deux « meilleurs troisièmes » de la phase initiale – eux aussi qualifiés. C’est une certitude mineure dans un flot de questions, car les quarts de finale sont à déterminer via un tirage au sort.
Les Français sont conscients qu’ils devront affronter l’équivalent de l' »équipe Avengers » que forme actuellement Team USA à un moment donné du tournoi, malgré la certitude qu’ils ne les rencontreront pas au premier tour, grâce à la constitution préalable des groupes de tirage. Cette situation est justifiée officiellement par le statut de champion olympique actuel des Américains, qui éviterait un face-à-face immédiat avec les hôtes des Jeux Olympiques. Cependant, cette règle n’étant pas appliquée lors du tournoi féminin, il est probable que le motif réel réside chez les diffuseurs de télévision. En plaçant la France et les États-Unis dans deux groupes distincts, les chaînes de télévision garantissent une sélection attrayante chaque soir du tournoi.
Vincent Collet, ayant admis ressentir des « papillons dans l’estomac » avant le tirage, est maintenant au clair, comme son homologue féminine. Originaires du Nord, ils continueront en plein cœur de la capitale, à l’ancien Palais Omnisports de Paris-Bercy (Accor Arena), leurs équipes françaises sont désormais en cours de traçage de leur chemin vers les sommets de l’Olympe du basket.
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