Dans une période morose sur le plan économique, il est souvent bon de se tourner vers les valeurs morales liées au sport en général, et notamment le plus populaire d’entre eux à savoir le football en particulier, pour retrouver optimisme ou simplement se changer les idées.
Or, lorsqu’on aime le football, logiquement, on essaye de suivre l’actualité de son milieu professionnel pour tenter de rêver un peu et de se divertir et il se trouve que nous avons pris l’habitude de régulièrement être déçus ces dernières années voire choqués.
En effet, entre le dernier Mondial « souillé » cet été par le comportement calamiteux de notre équipe de France, les innombrables transferts de joueurs et à des prix choquants, des affrontements verbaux souvent violents entre protagonistes, soupçons de corruption en matière d’arbitrage, d’attribution de compétitions internationales ou d’évolution des règles du jeu, les problèmes ne manquent pas et les critiques sont de plus en plus acerbes de la part des spectateurs et téléspectateurs qui payent pour voir, qui plus est, du spectacle de qualité de plus en plus médiocre.
Il parait notamment incompréhensible de voir des matchs entre équipes européennes alors qu’elles ne bénéficient pas toutes des mêmes règles nationales.
Pourrait-on regarder une course de 100 mètres dans laquelle certains coureurs pourraient démarrer de plus loin que les autres ? Certes, les problèmes sont identiques en matière d’États européens et de construction européenne, mais le sport n’est-il pas censé être, par essence, une compétition avec des règles justes et égales pour tous les participants au départ ? Les réformes radicales à mener deviennent urgentes : masses salariales plafonnées, effectifs limités de joueurs par club, transferts également limités et encadrés, contrats respectés et pas « rachetés » à peine signés, création d’une grande ligue européenne regroupant à terme les meilleures équipes pour redonner du spectacle et du suspens au niveau des résultats, encadrement des groupes de supporters (mise à l’écart des hooligans) et modernisation des stades et règles du jeu.
Les chantiers sont donc nombreux et variés, mais l’immobilisme séculaire des fédérations internationales a créé les conditions de cette attente du public et dans l’intérêt même de ce sport, ils ne devront sans doute plus être repoussés éternellement aux calendes grecques.
Alors que le championnat de MLS est terminée pour Thierry Henry et les Red Bulls de New York le joueur de 34 ans devrait profiter de l'inter saison pour prendre du repos.