C’est ce lundi à 14h00 que l’équipe de France de football connaîtra à Zurich son adversaire pour les barrages de la Coupe du monde 2014. Quatre équipes pour quatre nations au niveau de jeu radicalement différent. Et un poids lourd à éviter quand même : le Portugal de Cristiano Ronaldo.
Le plus difficile : Portugal
Deuxième du groupe F à un point de la Russie, le Portugal entraîné par Paulo Bento reste l’adversaire le plus dangereux pour la France. A cela une seule raison : la présence de Cristiano Ronaldo, l’attaquant du Real Madrid. Comme Zlatan Ibrahimovic avec la Suède, la star madrilène porte presque à lui tout seul les espoirs de la sélection lusitanienne. Avec 43 buts en 106 sélections, CR7 a pourtant souvent péché dans les grands rendez-vous avec ses compatriotes. Si sur la scène continentale, le Portugal reste une valeur sûre – au moins un quart de finale sur les cinq derniers Euros – c’est moins flagrant en Coupe du monde. Demi-finaliste en 2006, battu en huitième de finale en 2010 en Afrique du Sud, le Portugal peut compter sur plusieurs joueurs expérimentés comme Pepe, Joao Moutinho, Raul Meireles et Nani.
Le plus indécis : Croatie
Pour les Bleus, un France-Croatie rappellerait forcément l’inoubliable demi-finale de la Coupe du monde 1998 (2-1) et le doublé de Lilian Thuram. Depuis, il faut reconnaître que la sélection aux Damiers a un peu perdu de sa superbe. Absente en Afrique du Sud et éliminée dès la phase de poules du championnat d’Europe 2012 en Pologne et en Ukraine, la Croatie a terminé deuxième du groupe A à neuf points de la Belgique. Battue à trois reprises dans ces éliminatoires, la sélection de Niko Kovac, qui vient de remplacer Igor Stimac, base son groupe sur le vécu de nombreux éléments évoluant ou ayant évolué dans de grands clubs. C’est le cas de la star de l’équipe Luka Modric (Real Madrid), mais aussi de Mario Mandzukic (Bayern Munich), Vedran Corluka (ex-Tottenham) et Eduardo (ex-Arsenal).
Le plus piégeux : Ukraine
Pour quelques points, l’Ukraine a obtenu un statut de tête de série au détriment de la France. Dans une poule H très relevée et indécise jusqu’au bout, les Ukrainiens ont terminé devant le Monténégro et la Pologne et seulement à une longueur de l’Angleterre. A l’aller (1-1) comme au retour (0-0), les Anglais s’étaient mordus les dents face à la sélection de Mikhail Fomenko. A la différence de la Croatie et surtout du Portugal, l’effectif ukrainien n’est pas vraiment connu du grand public, hormis peut-être Anatoliy Tymoschuk (Zénith Saint-Pétersbourg, ex-Bayern Munich). Sorti dès le premier tour de l’Euro 2012, l’Ukraine avait atteint les quarts de finale du Mondial 2006. Reste une inconnue pour la France, celle de se rendre là-bas dans des conditions climatiques difficiles, sous le froid voire la neige.
Le plus accessible : Grèce
Jouer sa qualification pour un Mondial en affrontant la Grèce, on a connu tirage au sort plus difficile. Si les Grecs possèdent un classement FIFA meilleur que la France (15e contre 21e) grâce en partie à un dernier Euro convaincant (quart de finale), la sélection du Portugais Fernando Santos n’est pas une grosse pointure du football européen. Dans ces qualifications, la Grèce a terminé derrière la Bosnie et devant la Slovaquie, la Lituanie, la Lettonie et le Liechtenstein. Tout sauf un exploit vu la faiblesse de l’opposition. Des quatre têtes de série des barrages, le surprenant champion d’Europe 2004 constitue l’équipe la moins flamboyante. Reste quelques individualités comme Mitroglou et Katsouranis pour réussir un exploit et se qualifier seulement pour la troisième Coupe du monde de son histoire.
Coupe du monde sans la France n’est rien, prions tous que la France ne tombe pas sur le Portugal de CR7.