A la veille du départ du 100e Tour de France, Lance Armstrong est sorti du silence en accordant une interview au quotidien Le Monde. L’occasion pour le coureur américain déchu de ses sept victoires sur la grande boucle de tirer à boulets rouges sur les instances internationales du cyclisme.
Quelques heures avant le début de la première étape du Tour de France 2013, à Porto-Vecchio en Corse, le dopage ne disparaît pas de la scène médiatique. Après l’affaire Laurent Jalabert et l’annonce de sa prise de l’EPO en 1998, c’est Lance Armstrong qui ne s’est pas privé pour parler de ce sujet sensible, lors d’un entretien accordé ce vendredi au Monde.
Banni à vie du cyclisme et déchu de ses sept bouquets, le Texan ne dit pas les choses à moitié. Selon lui, il est « impossible de gagner le Tour sans se doper, car c’est une épreuve d’endurance où l’oxygène est déterminant. » Forcément, de telles déclarations risquent une nouvelle fois de susciter de vives réactions dans le monde de la petite reine.
« McQuaid n’a aucun crédit en matière de dopage »
Revenant sur sa carrière et ses pratiques illicites, l’ancienne star du peloton n’a pas caché des remords – « je ne parviendrais jamais à réparer tout ça, mais je passerai ma vie à essayer » – mais se considère toujours comme le lauréat de l’épreuve : « C’est bien d’effacer mon nom au palmarès, mais le Tour a bien eu lieu entre 1999 et 2005, n’est-ce pas ? Il doit y avoir un vainqueur. Qui est-il ? Personne ne s’est manifesté pour réclamer mes maillots. »
Affirmant n’avoir jamais « inventé le dopage » mais d’avoir « participé à ce système », Lance Armstrong s’en est pris ouvertement à l’Union cycliste internationale et son président Pat McQuaid : « Il peut dire et penser ce qu’il veut, il n’a aucun crédit en matière de lutte contre le dopage. Les choses ne pourront tout simplement pas changer si McQuaid reste au pouvoir. L’UCI refuse la mise en place d’une commission parce que le témoignage que le monde voulait entendre ferait plonger McQuaid, Verbruggen (l’ancien président de l’UCI, ndlr) et toute l’institution. »
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