Quelques jours avant le départ en Corse du 100e Tour de France, le quotidien L’Equipe soupçonne le Français Laurent Jalabert, retiré des pelotons depuis quelques années, d’avoir pris de l’EPO lors de la grande boucle 1998.
Dans le cadre de tests rétroactifs menés en 2004 par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et mis en lumière par une commission d’enquête sénatoriale, un échantillon d’urine de Laurent Jalabert révèle la présence d’EPO pour l’ancien coureur français. Sur le Tour de France 1998, celui qui est aujourd’hui consultant sur France Télévisions et s’apprête à commenter l’épreuve dès samedi se retrouve dans le collimateur.
En 1998, année de l’affaire Festina, Laurent Jalabert (44 ans) portait le maillot de l’équipe espagnole Once, dirigée par Manolo Saiz, cité dans l’affaire Puerto avant d’être blanchi. Invité sur RTL, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France a tenu à réagir sur ces accusations. « Je ne mets pas en doute ce qui est dit, je n’ai pas pu consulter de preuves ni d’informations par rapport à ce qui est avancé, a-t-il avoué. J’ai toujours fait confiance au staff médical de mes équipes et je n’ai jamais travaillé avec des médecins extérieurs. »
Alors qu’il avait jusqu’à présent toujours nié avoir pris des produits dopants, tout en dénonçant les pratiques des coureurs d’aujourd’hui, Laurent Jalabert, vainqueur du Tour d’Espagne et de nombreuses épreuves majeures lors de sa carrière, reconnaît que cette affaire lui « porte un coup. » Vieille de quinze ans, cette histoire vient forcément ternir encore un peu plus l’image du Tour de France, dont le départ de la 100e édition sera donné samedi de Porto-Vecchio (Corse).
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