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8 mars 2013 10 h 12 min

Pape Diouf tire à boulets rouges sur l’OM

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Dans le cadre de la publication de son autobiographie, Pape Diouf n’a pas oublié de parler de son expérience de président de l’Olympique de Marseille. Pour le quotidien La Provence, l’homme de 61 ans n’a pas mâché ses mots à l’égard des dirigeants actuels du club.

Quatre après son départ de la présidence de Marseille, Pape Diouf a décidé de rétablir certaines vérités dans une autobiographie, C’est bien plus qu’un jeu, un exercice pour lequel l’ancien journaliste sportif n’est pas tendre avec la direction de la formation phocéenne, notamment en faisant référence à ses anciennes relations avec celles et ceux qui sont à la tête du club. Pour cela, il a accepté de se confier vendredi au quotidien régional La Provence, l’occasion de revenir sur quelques épisodes de son mandat olympien (2005-2009).

Ainsi, Pape Diouf l’a toujours mauvaise quand il s’agit d’évoquer les conditions de son départ du club, avec un pic envers Robert Louis-Dreyfus, l’ancien actionnaire majoritaire de l’OM, décédé en juillet 2009. « C’est un départ subi, dans la mesure où on avait gangrené l’environnement dans lequel j’évoluais (…) Ils souhaitaient que j’obéisse à ce qu’ils rapportaient comme étant la volonté de Robert. Lequel n’envoyait jamais qui que ce soit pour faire passer ses messages. Lequel s’est éteint huit jours après mon départ. C’est dire si cet homme-là, qui a eu d’autres combats à mener, avait en tête de faire partir Pape Diouf. »

Ce n’est pas tout, puisque Pape Diouf a tenu également à s’en prendre à Vincent Labrune, l’actuel président de Marseille. « Je ne suis pas dans une logique de règlements de comptes. Avec lui, on a eu des combats. Je pense avoir mené ces combats à visage découvert, sans masque. Ce qui n’était pas son cas. » Il n’oublie pas non plus José Anigo, le directeur sportif de l’OM, notamment quand celui a été confirmé au club au moment du changement de présidence, en 2009 : « Je ne suis jamais dupe de la nature humaine. Ceux qui avaient pris le pouvoir estimaient qu’il fallait une caution marseillaise, triste vocable, et ont pensé que José était cette personne. »

Enfin, il a tenu à revenir sur la situation actuelle de l’Olympique de Marseille, notamment financière. Le constat est sans appel. « Pour bien gérer un club, il faut réunir trois conditions : acheter les joueurs à leur vraie valeur, bien les vendre et maîtriser la masse salariale. Vu qu’on nous parle aujourd’hui d’un déficit chronique de l’OM, c’est que ces trois éléments n’ont pas été maîtrisés. » Avec ses déclarations, pas sûr que Pape Diouf soit toujours le bienvenu sur la Canebière.

Mots clés: OM